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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 23:20
La formation italienne basée à Gênes, Japanese Gum, propose un premier ep sur le netlabel italien Marsiglia records, l’occasion de découvrir un mélange de post-rock et d’electronica dans la lignée de Mum, Boards of Canada, Berg sans Nipple ou encore de choses entendue sur Anticon.
On découvre donc ici un ep composé de 6 titres très doux, très tranquilles, qui font la part belle aux ambiances profondes et aériennes avec un mélange équilibré de beats légers, de samples, de parties de guitares et de voix. Ce premier ep fait suite à une démo parue en 2005 et à de nombreux concerts donnés en Italie ces dernières années. Une très belle sortie, à saluer et qui laisse augurer un album que l’on aime déjà.

(8.0)
Benoît Richard

Télécharger Japanese Gum ep (zip) 24'15

Marsiglia records  janvier 2007


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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 23:18
Christophe Bailleau & Won - Free bees full of light
C’est conjointement sur les labels Eglantine et Carte postale que paraît le fruit de la collaboration printanière de Christophe Bailleau et Won (de son vrai nom Sébastien Llinares, âme motrice du label Nowaki et membre du groupe Electrophönvintage). Ensemble ils nous ont concocté une musique très en phase avec une nature apaisée, lumineuse, libre et avançant en toute quiétude. Guitares acoustiques et électriques, ainsi qu’un soupçon de piano, se donnent la réplique dans un climat de détente, délivrent des mélodies improvisées dont l’hospitalité et les tonalités ne sont pas sans évoquer Jim O’Rourke. La paire s’attache également à draper ses mélodies de fines textures, à y incruster quelques fields recordings venant accentuer le caractère naturaliste de l’ensemble, et de brefs extraits de discours qui ne font que renforcer le sentiment de proximité et le côté amical du disque.
En certaines circonstances, les mélodies s’effacent, la quiétude naturelle laisse place à un léger trouble, à un sentiment de perte des repères, lorsque par exemple, égarée In the flat fields, ou muselée dans Another trap in the sand, l’âme de l’auditeur se trouve en prise avec des angoisses mises en sons par des drones prédominants et persistants.
En dehors de ces passages quelque peu intrigants, ces abeilles éprises de liberté et lumineuses seront de bonne compagnie pour quiconque souhaite s’évader vers une campagne verdoyante et ensoleillée.
(8.0)
Sébastien Radiguet
www.coddistribution.com
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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 23:18
Not for piano annonce le titre : à d’autres ! Car c’est bel et bien sur cet instrument que se focalise Francesco Tristano, même si l’usage qu’en fait ce jeune virtuose au CV doré dépasse les bornes communément rencontrées, à tel point d’ailleurs que c’est sur le label estampillé électro InFine qu’atterrit cet album.
Piochant allègrement du côté des musiques classiques, contemporaines (surtout), jazz et un poil (expéri)mentales, s’offrant le metteur en sons Murcof (qui n’hésite pas à se lancer dans quelques exercices manipulatoires et à insuffler de légères nappes synthétiques), Francesco Tristano navigue sur plusieurs eaux. Mais toujours il se montre impressionnant de maîtrise technique, ne dupant jamais son auditeur en abusant de la pédale de sustain, préférant jouer de notes piquées au rythme endiablé (Hello, The melody, ou encore la réappropriation toute personnelle du Strings of life de Derrick may). Plus loin, c’est le célèbre The bells de Jeff Mills qu’il réinterprète dans une version résolument moderne et radicale, généreuse en frottements harmoniques (tout comme son successeur Hymn, tout aussi dense et émaillé de dissonances).
Lorsqu’il calme le jeu, Francesco tend vers une certaine forme de jazz romantique et contemplatif, un peu à la manière de Brad Mehldau ou Bill Evans (Barceloneta trist), ou pioche dans le Tri Repetae d’Autechre et métamorphose Overand en un Andover épuré et mêlé de nappes oniriques. Le piano n’étant pas un instrument fossile, il devient sur Jeita outil d’exploration et instrument de percussion. Des percussions (externes cette fois) qui ressurgissent sur Two minds one sound, dénouement où des éléments vocaux donnent la réplique à des émissions buccales.
Il y a dans Not for piano matière à outrer les puristes classicistes aux idées cintrées, froisser les écoutilles des non avertis, intriguer les amateurs d’électro (monde avec lequel le piano de Francesco tisse ici pas mal de liens), et surtout une maîtrise technique qui bondit aux oreilles.
(8.0)
Sébastien Radiguet
février 2007 - Discograph
 
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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 22:20
Moskitoo, voilà un pseudo qui s’il sert de camouflage à Sanae Yamasaki, ne trompe pas sur la marchandise. Drape dévoile en effet de nombreuses similitudes avec le moustique, ne serait-ce que de part son caractère à la fois volatile et aquatique.
Ce diptère là évolue dans un univers parallèle à celui de Piana, Cinq ou Aus (récente signature de Moteer), quoique plus minimal et souvent plus abstrait. Puisant dans une palette sonore d’une homogénéité exemplaire, dominée par des tonalités cristallines douçâtres (bulles synthétiques, verres maniés, glockenspiels et consorts), et faisant un usage occasionnel et discret de piano, mélodica et guitare, Moskitoo n’hésite pas à adopter une approche pop, aidée en cela par une ossature rythmique frêle made in laptop, et une voix susurrée façon poupée de porcelaine.
Si l’album dans son intégralité avait été doté de titres tels que Skie, Manima no lemon, Terrier ou Wham & whammy (et ses voix gonflées à l’hélium) nul doute que comme sa confrère Piana, Moskitoo aurait atterri chez Happy, subdivison « pop » du label de Taylor Deupree. Mais c’est que la demoiselle se laisse souvent aller à l’abstraction, voire à la divagation dissonante (Tip toe blues), s’essayant davantage à un travail de modelage sonore, plus en adéquation avec l’esthétique 12k.
Qu’importe le lieu de résidence, la douceur de Moskitoo, contrairement à ce foutu insecte, ne risque pas de perturber vos farniente et rêvasseries ensoleillées, activités auxquelles elle se prête très bien.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
12k – 30 mars 2007
 
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 23:02
En marge du duo I’m not a gun qu’il forme avec John Tejada, Takeshi Nishimoto s’est accordé une parenthèse solitaire le temps d’un Monologue entièrement consacré à la guitare acoustique. Même si sur l’inaugural Morning 4 a.m., celle-ci dégage des sonorités proches du koto et des harmonies qui ne trahissent pas les origines asiatiques de l’instrumentiste, c’est le plus souvent une guitare classique aux parfums hispaniques qui se charge de peindre des tableaux impressionnistes délicats, laissant un large espace d’expression au silence, à la résonnance, aux harmoniques aussi. Parfois, les morceaux se font plus denses, les notes se multiplient et se superposent (Coming home), ou alors plus enlevés, quelque part entre flamenco languide et bossa brésilienne (Rider, Interweave) tout en conservant ce spleen ibérique caractéristique. Et puis il y a cette prise de son qui confère au disque ce sentiment de proximité, laissant transparaître les glissements de doigts, les respirations, le léger souffle d’ampli et autres artéfacts sans lesquels Monologue n’aurait pas le même relief.
Si le choix du titre renvoie certainement à la seule présence de la guitare, un monologue implique souvent une forme d’imposition. Or celui-ci opte plutôt pour la suggestion, laisse libre cours à l’interprétation.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Büro / La baleine – 30 mars 2007
 
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 22:57
Que ceux vivant dans l’attente de nouvelles de la part de Ben Gibbard se décrispent et voient en la personne du belge Dieter Sermeus une alternative de choix dans le cercle des générateurs de pops-songs bien troussées. Au tempi moins enlevés, et à l’architecture sonore moins complexe et électronisée que celles de The Postal Service, les chansons de The Go Find se rapprochent davantage de celles de Death Cab For Cutie (sur The new year, la ressemblance est frappante), ne serait-ce que de par la configuration instrumentale de la formation. Le laptop de Miami mis au placard a ici été remplacé par quelques amis flanqués derrière les pupitres de basse, guitare, batterie (même si celle-ci se dispute régulièrement la marche rythmique avec les boîtes à rythmes), claviers aux consonances 80’s. Certes, on dénombre ici quelques apports électroniques, mais qui tiennent davantage un rôle de discret serviteur plutôt que celui d’imposant cache-misère.
Avec humilité et simplicité, pas mal d’efficacité aussi (surtout dans sa première moitié), les pop-songs de Stars on the wall font beaucoup de bien et ravivent au passage la flamme Morr qui s’était quelque peu estompée ces derniers temps. Hourra !
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
La Baleine – 2 avril 2007
 
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 22:43
Après de multiples implications dans des projets musicaux (dont le plus ancien n’est autre que Einstürzende Neubauten première mouture), et parallèlement à de multiples activités telles que le DJing à l’échelle internationale, l’animation d’une émission hebdomadaire sur Radio Eins, la gestion du label Monika enterprise et de fréquentes participations à diverses expositions, Gudrun Gut a trouvé le temps de concocter I put a record on, un premier album solo explorant et brouillant de nombreuses pistes.
En ouverture, Move me s’impose en parfait manifeste annonciateur de la palette multicolore à venir. Plutôt que de trancher et prendre parti, Gudrun Gut propose un hybride polka-tango-dub détourné, réverbéré et halluciné, chahuté par des cassures rythmiques. Elle se paie ensuite le luxe de reprendre le superbe Rock bottom riser de Smog, dans une version dépouillée, avec boîte à rythme squelettique et basse syncopée, dans laquelle on ne reconnaît que le texte, partiellement chanté par Matt Elliott, véritable idole de la dame (en noir). Puis viennent d’autres propositions musicales hétérogènes pour dancefloor un peu cafardeux, baignant dans une fumée illicite. Qu’il s’agisse des beats sourds poisseux et léthargiques de The land et Cry easy, du groove lancinant et sensuel, mais bancal et nonchalant de Girlboogie 6, Blätterwald et Pleasuretrain, ou encore du trip-hop ensorcelé et enfumé Sweet, tous ces samples déviants mis en boucles virevoltantes et déglinguées nous tournent le ciboulot.
Faisant ses adieux avec un piano élégiaque sur fond d’éléments tronica peuplés de gnomes, Gudrun Gut, en gérante modèle de label (on lui doit la signature récente de Milenasong, quand même !), démontre à travers ce premier album sa vision toute personnelle (et à 360°) de tout un pan underground de la scène électro. Respect.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
30 mars 2007 – La Baleine
www.monika-enterprise.de
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4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 09:46
Comme souvent après la sortie d’un album, le label Autres Directions In Music propose, quelques mois après, un ep en téléchargement libre sur lequel on retrouve quelques titres remixés. Après Depth affect et Melodium, c'est au tour de Atone de voir son album "Un an" (paru en 2006) remixé par quelques pointures de le scène …tronica. Quelques noms que l’on apprécie tout particulièrement et qui viennent offrir ici une nouvelle tonalité, un nouveau contraste à une poignée de titres dans des ambiances souvent intimistes et mélancoliques.
De The Remote Viewer à The Boats en passant par les japonais de Lullatone, chaque formation imprime de sa patte les morceaux et rendent le tout follement attractif et véritablement indispensable.
(8.5)
Benoît Richard
 
Télécharger Un an après ep (zip) 6 titres - 23’36
 
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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 14:50
Les échos radiophoniques dont avait bénéficié "Haralambos", premier album de Bexar Bexar, auront permis au bonhomme d’accéder à une certaine reconnaissance dans le milieu du cinéma indépendant. On en est nullement étonné, eu égard de l’aspect pictural, du pouvoir évocateur et de la profondeur d’âme de sa musique, qui prennent tous ici leur envol.
Sur "Tropism", nouvelle trouvaille sonore de Own records, exit les boucles rythmiques du début, les efforts sont portés sur des mélodies aux tonalités maritimes émanant avec retenue d’une guitare acoustique. Eprises d’une liberté exemplaire, ne se dévoilant que lentement (comme autrefois chez Labradford), ces mélodies intimement liées à des samples naturalistes et de menus apports analogiques, échappent à toute mesure, à tout repère. Leurs formes indistinctes sont tels les reflets solaires scintillant à la surface de l’océan (un scintillement ponctuellement renforcé par des interventions de glockenspiel ou piano électrique). Lorsque soumises à divers degrés de trituration et de filtration méticuleuse, les notes s’étirent et se dilatent en de longs drones aquatiques à la tranquillité imperturbable, c’est au tour de l’auditeur de perdre ses repères, face à cette beauté saisissante et indicible.
Se hissant derechef au niveau de ses contemporains ayant pour noms RF ou Mountains, Bexar Bexar offre avec "Tropism" un instant suspendu, un rêve éveillé.
(9.0)
Sébastien Radiguet

www.ownrecords.com - 8 avril 2007
www.myspace.com/bexarbexar
Télécharger "Window Piece" (mp3)



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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 14:55
Après deux albums parus chez Karaoke kalk (Substantial en 2004 puis The prepared piano l’année suivante), Volker Bertelmann a trouvé un nouveau terrain d’accueil chez 130701, subdivision du label Fat cat, qui a déjà accueilli par le passé d’autres amoureux du piano tels que Max Richter ou Sylvain Chauveau. En marge de ses projets collectifs Music A.M. et Tonetraeger, Volker consacre de nombreuses heures à Hauschka, expérimente et à explore les potentialités de son piano, parvenant par le biais d’artifices divers (pose de clamp sur les cordes, marteaux emmitouflés de papier alu, …) à en extirper des sonorités peu coutumières, à des fins tant mélodiques que rythmiques.
Bien que centré sur le piano et ses multiples usages, l’album Room to expand, de part son nom, ne cache pas sa volonté d’extension et d’ouverture à de nouveaux horizons. Ainsi voit-on s’introduire dans la chambre d’Hauschka quelques cuivres et cordes discrets, ainsi qu’un soupçon d’électronique.
L’offre climatique est variée, et l’on serpente entre pièces arborant un aspect mécanique inhérent au principe de répétition des motifs (comme Reich et Glass en leur temps), morceaux enlevés et gorgés de notes piquées, et ambiances poétiques, sorties de l’intarissable école Debussy-Satie, laissant une large place à la rêverie et à la contemplation.
Bref, cette chambre que nous a aménagé Hauschka mérite bien plus d’une visite pour en explorer les coins et recoins.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Fat cat - 26 février 2007
+ l'inédit Lipstick race (MP3) à télécharger
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