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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 23:45
En marge de leurs excellents projets solo respectifs My autumn empire et The toy library, Ben Holton et Rob Glover continuent de donner vie, forme et émotion à Epic45, un groupe qui n'a eu de cesse de nous charmer depuis son album inaugural Reckless engineers, lui-même précédé de quelques singles annonciateurs. Depuis ce temps, Epic45 a vu quelques membres se détacher pour ne plus être composé que par ce noyau dur bicéphale, autour duquel gravitent occasionnellement une poignée d'amis tels que Antony Harding de July Skies (qui vient, de sa voix, apporter une couche de vapeur supplémentaire à We left our homes for winter).
Cette reconfiguration entraîne une reformulation de la musique, qui sans rien perdre de son essence, se recentre un peu plus sur sa composante ambient (inhérente au projet The toy library justement), laissant transparaître par l'intermédiaire de nappes synthétiques troubles, des influences telles que Bibio ou Boards of Canada.
Mais le groupe n'en oublie pas de rythmer ses compositions, d'apposer son chant vaporeux (goûtez donc à ce Summers first breath et son empilement progressif de couches, vous vous y perdrez), de tricoter de jolis entrelacs de guitares pastorales et nostalgiques, de les délayer ou les manipuler le cas échéant, et d'y mêler des fields recordings glanés dans leur campagne du Yorkshire. Le tout avec le talent qu'on leur connaît, dotée d'une production particulièrement soignée, pour un résultat tout bonnement magnifique.
(9.0)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
01. May your heart be the map
02. The stars in spring
03. Summers first breath
04. Forgotten mornings
05. The stars in autumn
06. We left our homes for winter
07. Lost in failing light
08. You are an annual
09. The balloonist
10. Winterbirds
11. The trees and lanes
12. We grew up playing in the fields of England
 
Durée : 46'20
 
Sortie : 17 août 2007
 
Make mine music / import
 
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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 14:56
Un peu comme Swayzak (groupe avec lequel Vector Lovers partage quelques similitudes dans la façon d’envisager la musique électronique), l’anglais Martrin Wheeler à la tête du projet, n’a sans doute jamais eu droit au succès qu’il méritait.
Réguliers dans la qualité de ses productions, (on note deux albums au compteur avant ce dernier "Afterglow") il a toujours montré dans ses différents albums et eps une capacité exemplaire à produire une musique électronique sensuelle, pop, à cheval sur plusieurs genres et qui n’est pas sans rappeler, par moment, les derniers albums de Depeche Mode.
La preuve en est, une fois encore, avec ce magnifique "Afterglow," lumineux, cristallin et charnel, taillé pour les dance-floor "deluxe" comme pour le canapé. L’album, qui mélange dub, ambient electro, techno, house sur treize titres superbes s’avère sans conteste un des tous meilleurs disques de musique électronique réalisé en cette année 2007.

(9.0)
Benoît Richard

Soma/Pias - 2007

Tracklist
01. Half-Life
02. Far Side Of The Tracks
03. Last Day Of Winter
04. Hush Now
05. Rusting Cars & Wildflowers
06. A Field
07. Piano Dust
08. Endless Summer
09. Lost The High
10. Crash Premonition
11. Dusk Panorama
12. Long Wave
13. Afterglow

durée : 58'
sortie : août 2007

www.myspace.com/vectorlovers

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 14:31
Voilà typiquement le genre d’album que l’on aurait voulu chérir, encenser, dire tout le bien que l’on en pense, parce que paraissant renfermer en lui tout ce qui fait le sel d’un genre musical que l’on apprécie tout particulièrement ici… mais voilà on ne le fera pas. Car malgré l’apparente beauté et la musicalité indéniable qui ressort de ce disque, on s’ennuie ferme à l’écoute des dix morceaux issus de ce premier album de Carta.
Carta
, formation de San Francisco, à géométrie variable depuis 2002, emmenée par Kyle Monday, dévoile au premier abord une musique profonde, lente, richement arrangée (piano, trompettes, cordes…) qui nous fait associer très vite ce groupe à Bark Psychosis, Lanterna ou encore Piano magic… voire Hood. Bref, un post-rock/pop lent, minéral, qui prend son temps, qui met en place de belles harmonies, de douces mélodies pour emmener l’auditeur vers des terres lointaines, comme la pochette aux teintes bleutées de l’album le laisse entrevoir.

Pour ce qui est du voyage, rien à dire, c’est confortable et Carta nous emmène là ou il veut. Mais le problème c’est que ce voyage parait long, interminable, que les paysages ont tout tendance à se ressembler et qu’on enfin de compte on ne ressent pas grand chose. Et c’est bien là que le bas blesse. Là où on était en droit d’attendre autre chose qu’une éternelle déclinaison des plans déjà proposés par les groupes cités ci-dessus, Carta ne nous offre rien d’autre que de la redite et surtout Carta a oublié de mettre de l’émotion dans sa musique. Dommage, cent fois dommage, surtout quand on sent le potentiel et les idées qui semblent fourmiller au sein de ce combo.
(6.5)

Benoît Richard

resonant/la baleine

Tracklist :
1. Kavan
2. South Circular
3. Larva
4. Burning Bridges
5. Simultane
6. If Not For You Then Not For Me
7. Oliva
8. The Glass Bottom Boat
9. Legomenon
10. Perdido

durée : 46'
date de sortie : 20 août 2007

www.resonantlabel.com
www.theglassbottomboat.com

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 13:58
Depuis "...skvettir edik á ref", premier album de Stafrænn Hákon à être arrivé jusqu’à nos oreilles, grâce à la perspicacité du label Resonant, on a vu, au fil du temps, évoluer le style du garçon, proposant d’année en année des disques de mieux en mieux produits et toujours plus intéressants... mais malheureusement toujours confinés à une partielle confidentialité.
Bien décidé à sortir enfin de l’ombre avec ce quatrième album, Stafrænn Hakon (de son vrai nom Olafur Josephsson), met un peu de pop dans ses compos, pousse la chansonnette et fait appel à Birgir Hilmarsson de Blindfold et Casper Clausen de Efterklang. Résultat la musique de Stafrænn Hákon gagne en largeur sans rien perdre en profondeur. Et pour cause puisqu'on remarque une instrumentation toujours plus élargie, (cordes, mélodica, harpe, mandoline, accordéon…) dans un ensemble plus aérien que jamais, follement lyrique, souvent à limite de la démesure, mais qui retombe toujours sur ses pattes.
Et si l’ombre de Mogwai et Sigur ros planent toujours un peu au dessus de tout ça, on a envie de dire que la musique du garçon n'a jamais eu autant de personnalité que sur ce "Gummi"... d’ailleurs beaucoup intéressant que son prédécesseur "Ventill/poki", car plus ouvert, et plus varié.
Bref, une progression que l’on apprécie tout particuliérement et qui pourra, souhaitons-le, faire connaître au plus grand nombres la musique mélancolique de Stafrænn Hákon.
(8.0)
Benoit Richard

Tracklist :
1 Jarn
2 Svefn
3 P-rofi
4 Rjupa
5 Hausi
6 Kvef
7 Purr Purr
8 Glussi
9 Veggur

sortie
: 25 juin 2007
durée : 62’56

www.resonantlabel.com
www.shakon.com


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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 13:48

Croisement improbable entre PJ Harvey, Cocorosie et Bjork, Amélie dévoile sur ce premier album (après un premier EP "From The Burning Tree To The Monster Mountain" paru en 2006 sur le label Boxson) un folk électrique, puissant et retenu, incroyablement mature et abouti.
Débutant sa carrière à Bordeaux, la jeune femme commence à faire de la musique en compagnie du gars du coin, Kim, pour ensuite retrouver Thomas Mery et quelques amis (Jérôme LaMontagne, Erwan Fauchard ou Vincent Dupas de My name is nobody) pour enregistrer son premier album en terre bretonne. Le résultat sonne impeccablement bien.
On découvre treize titres tenus, sur le fil, aux textes sous forte influence Tim Burton, où il est question d’enfance, de rêve, de monstres, et d’histoires d’amour. Porté par la voix assurée de la jeune femme, la guitare, le piano jouet et quelques bricoles, l’album dévoile quelques perles… suffisamment pour nous laisser dire la musique d’Alémie est loin, très loin, d’avoir le côté impersonnel que son nom d’artiste laisse présager. Un disque à découvrir très vite.
(8.5)

Benoît Richard

Boxson/anticraft - juillet 2007

Le site officiel

L’espace Myspace

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 13:42
Projet du Suisse Vincent Verselle, Seychal-Mills propose une musique électronique qui se distingue d’emblée par des sonorités claires, des rythmes mid-tempo, un côté pop et expérimental à la fois, avec en fond, une démarche intellectuelle qui consiste à inviter la littérature à travers les compositions. Plus précisément l’”oulipo” (ouvroir de littérature potentielle), mais également Camus, Nietzsche ou Bram Stoker dans des textes associés à la musique. Tout ça mis bout à bout donne un album vraiment original, où les sonorités électroniques se mêlent à des instruments traditionnels dans un ensemble harmonieux comme en témoigne par exemple le titre “Weathervane”, un des plus belles pièces de l’album.
Sans se rattacher à un courant musical précis, faisant sans cesse le grand écart entre post-rock (made in Chicago) et l’electronica (façon Plaid) Seychal-Mills semble naviguer en électron libre, délivrant une musique qui ne doit rien aux autres et qui s’impose par une façon de faire très singulière, pour donner naissance à quelque chose de très accessible, très palpable et de vraiment passionnant.
(8.0)
Benoît Richard

Autoproduit - 2007
L’espace Myspace



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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 21:36
Même si le label strasbourgeois Herzfeld s'est jusque là fait discret, y compris dans ces pages, il serait dommageable de ne pas vanter rétrospectivement les qualités intrinsèques des albums de T, Buggy, Lauter et Loyola ; lesquels constituent un catalogue certes maigrelet, mais sans faute de goût.
Et après avoir ramassé en pleine face un tube de l'envergure de Sweet emptiness, qui ouvre cet album éponyme de Drey, on se dit que la faute n'est pas sur le point d'être commise. Avec sa basse ronde et profonde, sa batterie enlevée et inventive, ses guitares pertinentes tant dans la luminosité que dans la noirceur, et ses contre-chants livrés par 3 des protagonistes, ce titre ravive violemment les cendres d'une new-wave fédératrice. Et c'est tout naturellement qu'avec une entrée en matière pareille, et quelques autres titres comme City lights ou le syncopé Velvet war, le parallèle avec I Love You But I've Chosen Darkness s'établit. Même puissance mélodique obscure, même envoûtement. Mais là où la musique des texans avait tendance à être desservie par une production hypertrophiée, celle des français Boris Kohlmayer (Lauter), Vincent Robert (Loyola, Buggy), Samuel Colard et Pascal Gully conserve une nudité qui préserve et souligne tous ses reliefs.
 Mais le parallélisme est déviant : Drey s'égare sur des plages ralenties tirant leur inspiration dans le psychédélisme cher à Syd Barrett (The downer, ou plus encore Sleepwalker, enrobés de nappes analogiques, piano Rhodes et harmoniques de guitare), ou à l'exact opposé, s'élance dans une course poursuite sonique (Agitation of spirit).
 Un album modestement classe, dont le contenant rudimentaire ne doit pas voiler les incontestables qualités du contenu.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist :
01. Sweet emptiness
02. In the nuthouse
03. City lights
04. The downer
05. Sleepwalker
06. Velvet war
07. Wrong
08. Agitation of spirit
09. Threads
 
Durée : 42'56
Sortie : 15 septembre 2007
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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 21:24
Valgeir Sigurdsson a été jusque là l’homme de l’ombre et le bras droit de figures musicales essentielles. On lui est redevable de la mise en sons et en formes d’albums tels que Vespertine et Medulla de Björk, du récent et impeccable The adventures of ghosthorse and stillborn des douces folles Cocorosie, de l’étonnant Ken burns effect des Stars like fleas (parution imminente chez Talitres !), ou encore du très orchestré The letting go de Bonnie Prince Billy.
C’est donc avec une certaine dose d’excitation mêlée d’appréhension que l’on se plonge dans son premier album solo paru sur Bedroom community, un label géré par ses propres soins, et qui en dépit de son jeune âge, commence à se tailler une sacrée réputation dans le microcosme de rares connaisseurs (qui se sont laissés envoûter par les des triturations radicales à la Tim Hecker de Ben Frost, ou sont tombés sous le charme du néo-classicisme de Nico Muhly). Ce dernier est d’ailleurs mis ici à contribution, tant pour ses talents d’arrangeurs que de pianiste, et vient intégrer un alléchant casting où figurent un omniprésent quatuor à cordes, ainsi que les voix de Will Oldham ou Dawn Mac Carthy de Faun Fables.
 
De quoi donc talonner Nine horses ou Faultline dans l’exercice de tailler sur mesure des chansons dans un écrin électronique truffé de détails sonores et élégamment habillé de cordes classieuses. Entre ces chansons qui transitent dans les nuages au son de la voix angélique dédoublée de Dawn Mc Carthy, et qui atteignent leur point culminant sur Kin (soit la crème de The letting go fouettée par la modernité), on trouve des contrepoints instrumentaux qui gagnent en émotion au fur et à mesure que l’album défile. Alors qu’A symetry nous offre un bel exercice de bête de studio traversé de harpe et piano digitalisés, qu’After four constitue un parfait cross-linking entre trip-hop, ambient et tronica, Equilibrium is restored happe l’auditeur comme Eno le faisait, en superposant nappes synthétiques, micro-ondulations et notes cristallines en suspens. L’apogée instrumentale est atteinte sur le poignant Lungs, for Merrilee, avec des tremolos de cordes, des guitares frissonnantes et un piano grelotant dont l’instabilité est à même de vous dresser les poils.
Un disque ambitieux que l’on craignait démonstratif de prime abord, mais qui dévoile peu à peu profondeurs d’âme et de champ.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
01. A symetry
02. Evolution of waters (feat. Bonnie Prince Billy)
03. Focal point
04. Baby architect (feat. J Walker)
05. After four
06. Winter sleep (feat. Dawn Mac Carthy)
07. Equilibrium is restored
08. Before nine
09. Kin (feat. Bonnie Prince Billy)
10. Lungs, for Merrilee

Durée : 49'20
 
Sortie : 10 septembre 2007
 
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13 septembre 2007 4 13 /09 /septembre /2007 23:27
Suivant le même fil que celui qui les avait conduits à Gehen il y a 3 ans, Oliver Doerell (guitare, basse et électronique) et Stephan Wöhrmann (piano, batterie) reviennent avec Sekunden, un album ayant pour acteur principal le piano. Un piano dont la résonance des accords et la gestion de l’espace n’est pas sans vaguement évoquer Harold Budd (Sekunden, Patinage) ou Hauschka dans ses escapades les plus répétitives (Montauk, Exit, Insect).
A propos de répétitivité, celle-ci est moins de mise que par le passé, laissant davantage de place pour les variations mélodiques et harmoniques, pour une poésie évocatrice, toujours aiguillonnée par une électronique parcimonieuse. Guitare et basse sont également moins timides, et occasionnellement une batterie feutrée infiltre le milieu (Exit), par fois de manière enlevée, en compagnie d’aliens radiophoniques (Patinage).
Samples vocaux et discours fragmentés ne font qu’accentuer  la dimension cinématographique que l’on connaissait déjà chez les tout aussi passionnants Dictaphone, autre formation dans laquelle Oliver Doerell sévit lorsqu’il n’est pas affairé à mettre en son diverses pièces de théâtre. Un travail annexe qui n’est pas sans avoir des conséquences (honorables et bienvenues) sur la musique de Swod.
(8.5)               
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
Montauk
Ja
Deer
Sekunden
Exit
Insects
Belgien
Frost
Patinage
 
Durée : 41’10
 
Sortie : 7 septembre 2007
 
City centre offices / La baleine
 
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13 septembre 2007 4 13 /09 /septembre /2007 23:23
Isolément, discrètement mais prolifiquement, Melodium enchaîne les disques comme certains enfilent les perles d’un collier. Ainsi constate-t-on, non sans surprise, que l’angevin en est déjà rendu à son 11ème album ! Et après tout ce temps passé en son agréable présence, impossible de se tromper sur l’origine de cette nouvelle livraison artisanale. La griffe qu’il imprime à sa musique est devenue immédiatement reconnaissable, et le personnage nous est presque devenu aussi familier que peuvent l’être ses mélodies.
Après deux albums ouvertement pop parus chez Autres directions in music, sur lesquels on découvrait un Laurent Girard prendre une assurance toute relative derrière le micro, l’angevin revient avec 10 titres d’électronica mélodique presque exclusivement instrumentaux (exception faite d’une reprise chantée du I’ve been let down de Mazzy star), regroupés sous la forme d’un CDR uniquement disponible sur son site perso.
Avec la simplicité et l’humilité qui le caractérisent, Melodium superpose sans excès et dans un cadre artisanal quelques lignes mélodiques émanant de claviers, immédiatement familières et rassurantes, à la fois tristounettes et porteuses d’espoir, les souligne d’un trait de guitare et les démange de programmations rythmiques élastiques et rebondissantes.
Plus sobre et spontané que la plupart de ses prédécesseurs (comme par exemple A slight difference in the air pressure, plus dense et tarabiscoté), Vilnius nous offre l’opportunité de prendre rendez-vous avec notre propre enfance. Car c’est indéniablement vers notre prime jeunesse que nous ramène ce lot de douces sonorités.
(8.0)               
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
Stockholm
Vilnius
Tioumen
Bilbao
Srebrenica
Tseel
Minsk
Muro
Kribi
I’ve been let down (+ hidden track)
 
Durée : 36’45
 
Sortie : août 2007
auto-produit, disponible sur  http://melodiumbox.free.fr
 
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