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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 22:20
Moskitoo, voilà un pseudo qui s’il sert de camouflage à Sanae Yamasaki, ne trompe pas sur la marchandise. Drape dévoile en effet de nombreuses similitudes avec le moustique, ne serait-ce que de part son caractère à la fois volatile et aquatique.
Ce diptère là évolue dans un univers parallèle à celui de Piana, Cinq ou Aus (récente signature de Moteer), quoique plus minimal et souvent plus abstrait. Puisant dans une palette sonore d’une homogénéité exemplaire, dominée par des tonalités cristallines douçâtres (bulles synthétiques, verres maniés, glockenspiels et consorts), et faisant un usage occasionnel et discret de piano, mélodica et guitare, Moskitoo n’hésite pas à adopter une approche pop, aidée en cela par une ossature rythmique frêle made in laptop, et une voix susurrée façon poupée de porcelaine.
Si l’album dans son intégralité avait été doté de titres tels que Skie, Manima no lemon, Terrier ou Wham & whammy (et ses voix gonflées à l’hélium) nul doute que comme sa confrère Piana, Moskitoo aurait atterri chez Happy, subdivison « pop » du label de Taylor Deupree. Mais c’est que la demoiselle se laisse souvent aller à l’abstraction, voire à la divagation dissonante (Tip toe blues), s’essayant davantage à un travail de modelage sonore, plus en adéquation avec l’esthétique 12k.
Qu’importe le lieu de résidence, la douceur de Moskitoo, contrairement à ce foutu insecte, ne risque pas de perturber vos farniente et rêvasseries ensoleillées, activités auxquelles elle se prête très bien.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
12k – 30 mars 2007
 
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