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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 15:07
Après avoir fait paraître sa musique sur son netlabel Rain music mais également sur diverses structures à travers des EPs ou des apparitions sur des compilations, GoGooo (Gabriel Hernandez) a trouvé cette fois refuge sur le micro-label français Baskaru pour un premier véritable un album, placé sous le signe de l’ambient dans sa plus pure tradition, avec 10 titres dont chacun raconte une histoire, évoque un univers.

D’abord attiré par la guitare GoGooo s’est très vite tourné vers l’ordinateur pour composer sa musique. Aujourd’hui à travers ce “Long, Lointain” GoGooo se révèle comme un remarquable créateur d’univers sonores intimes et merveilleux, desquels il fait ressortir une musique en éveil, mystérieuse, évocatrice de l’enfance, de la nature et d’autres choses encore, pour peu que vous laissiez votre imagination faire le reste.

Sculpteur, assembleur sonore on l’a dit, et aussi arrangeur, GoGooo compose sa musique à l’aide de nombreux instruments (guitare, xylophone, mélodica et surtout d’un laptop dans lequel il entre des sonorités multiples et diverses, extraites de ses instruments mais aussi du monde sonore qui l’entoure (bruits de pas, de l’eau qui coule, des cris d’enfants, etc…).
De cet étonnant mélange, expérimental, évocateur d’ambiances, de couleurs, de lumières, il donne naissance à un album rempli de tonalités soyeuses, de musiques pétillantes, naïves, douce et aériennes et finalement très accessibles. Oui, du grand art !
(9.0)
Benoît Richard

Label : Baskaru

Tracklist :
1 Derrière…
2 Calme
3 Echappée
4 Près de L’arbre
5 Je ne te vois plus
6 Affleurement
7 Les Nuages Flottent
8 Lueur
9 L�
10 Partir Loin
+ 4 vidéos

Sortie : octobre 2007

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 15:03
Liée à plusieurs membres du Collectif Effervescence (My Name Is Nobody, Melodramatic Sauna), c’est donc presque tout naturellement que Faustine Seilman propose à son tour un album sur le label nantais et entre, avec “Silent Valley”, au panthéon des demoiselles qui comptent, aux côtés des Julie Doiron, Regina Spektor, Shannon Wright, Edith Frost et autres.
Et rien qu’avec ça on pourrait déjà se précipiter sur l’album, mais ce serait passer sous silence les qualités intrinsèques de la jeune femme dont l’album mérite un peu plus que quelques comparaisons… aussi prestigieuses soient-elles.

Enregistré en compagnie de musiciens talentueux (Vincent Dupas, Jonathan K. Seilman, Pierre Marolleau et Rachel Langlais), l’album nous emmène dans un petit voyage au pays de la mélancolie, avec des folk-songs bouleversantes, pudiques et sans pathos, qui rappellent, de ce point de vue là, les filles de Mansfield Tya ou encore d’Half Asleep. Tout aussi inspirée par les mélodies tristes, Faustine Seilman pare ses chansons de jolis arrangements dans lesquels dominent le piano mais aussi plein de petites choses (accordéon, senza, harmonium, scie musicale…) qui tirent par moment l’album plus vers le post-rock que vers la folk music.

Mais au fond peu importe les genres, tant la musique de cette demoiselle semble évoluer au-dessus de tout ça, semble prendre un peu plus de hauteur à chaque nouvelle écoute.
Entre calme et tempête, “Silent Valley” (qui doit son nom à une vallée en Irlande du Nord) égrène ses titres et laisse au final l’impression de tenir là une musique pleine de sensibilité, belle et triste à la fois, évocatrice d’une certaine forme de spleen… une sorte de bande son idéale des âmes à la dérive.
(8.5)

Benoît Richard

collectif effervescence/differ-ant

Tracklist :
1. Keys are bound to be found
2. The ballad of a starving man
3. The man who said no
4. Nocturne, Italy square
5. Sincerely yours
6. Mum
7. In a silent valley
8. Puppet
9. Road of silence
10. Soap opera
11. Steppenwolf
12. Sweet walk

Durée : 46′34
Sortie : novembre 2007

Plus+
www.myspace.com/faustineseilman
www.collectif-effervescence.com
www.myspace.com/collectifeffervescence


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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 23:19
En 2004, le collectif danois Efterklang (dont certains membres sont à la tête du label Rumraket) avait fait Tripper bon nombre d’âmes mélomanes en chahutant ses vocalises polaires avec une électronique concassée, à la défaillance maîtrisée. Un peu comme si les ambiances mutines de Mùm et la luxuriance nordique de Sigur Ros étaient soumises aux fragmentations rythmiques du Tulsa for one second de Pulseprogramming.
Trois années se sont écoulées, le groupe est resté fidèle à Leaf, mais les couleurs musicales ont quelque peu évolué. Efterklang relègue à l’arrière-plan les machines pour laisser davantage d’espace à l’organique, à une pléthore d’instruments (cuivres, cordes, piano, accordéon, flûte, mélodica, xylphone et ustensiles divers et variés). Tout ce beau monde, dans l’art et la manière qu’il a de s’exprimer, tend à conférer à l’ensemble une dimension folklorique à laquelle nous n’avions pu goûter auparavant. Et il vient enrichir le métissage que nous connaissions, où les envolées épiques se systématisent un peu trop (sans forcément captiver), aidées en cela par des choeurs de bataillon des cercles polaires qui poussent un peu. C’est finalement lorsque la chorale se met en berne, que le surplus d’instruments s’efface et que la retenue est de mise (Mimeo, Frida found a friend, Blowing lungs like bubbles) qu’Efterklang s’avère le plus convaincant.
Ce n’est pas que l’album souffre d’un manque d’idées ou de rebondissements (bien au contraire, l’ambition est clairement affichée), simplement il manque quelque chose d’indescriptible...peut-être est-ce une accroche mélodique (certainement), de la retenue (très probablement), ou un peu des deux...Qui sait ?
Toujours est-il qu’Efterklang fait partie de ces groupes dont les prestations scéniques se révèlent à la hauteur de leur ambition, et dont il se dégage un plaisir communicatif évident.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
01. Polygyne
02. Mirador
03. Him Poe Poe
04. Horseback tenors
05. Mimeo
06. Frida found a friend
07. Maison de réflexion
08. Blowing lungs like bubbles
09. Caravan
10. Illuminant
11. Cutting ice to snow
 
Durée : 49’04
 
Sortie : 22 octobre 2007
 
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 23:25

Projet glacial réunissant Rod Modell de Détroit (alias Deepchord) et Steve Hitchell de Chicago (alias Soultek), Echospace présente le très explicite The coldest season, premier album compilant les 4 chapitres vinyliques précédemment parus chez Modern Love (label intimement lié au mailorder Boomkat), agrémenté pour l’occasion d’un petit extra arythmique de 13 minutes (Ocean of emptiness).
Deepchord, Echospace, The Coldest Season : quelques mots qui en disent long sur le contenu tant il est ici affaire d’accords synthétiques et dubby qui se font échos, de jeux de réverbérations et de delays, de souffles et nappes glaciaires, de basses sous-terraines, de pulsations rythmiques profondes et étouffées.
Dans un registre techno-dub aquatique et léthargique, tous ces éléments générés par un outillage analogique se mettent en place lentement, se superposent selon une science de la répétition qui conduit nécessairement à l’hypnose et engourdit les sens.
Froide et vespérale, cette saison d’Echospace perpétue la tradition instaurée par les labels Chain Reaction ou Basic Channel, avec une ornière ambient un peu plus creusée.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
Modern love / Baked goods
 
Tracklist
01. First point of Aries
02. Abraxas
03. Ocean of emptiness
04. Aequinoxium
05. Celestialis
06. Sunset
07. Elysian
08. Winter in Seney
09. Empyrean
 
Durée : 79’50
 
Sortie : septembre 2007
 
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Le site officiel Boomkat
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:26
Il se dit ci et là que Michaela Melian est bassiste au sein du meilleur groupe allemand, à savoir F.S.K. L’heure n’étant pas à la polémique, contentons-nous de dire qu’elle est au moins une figure importante et attachante de la scène musicale germanique. Et qui plus est, une musicienne accomplie sachant se renouveler, si on en juge de part les kilomètres qui séparent Los Angeles de Baden-Baden (son précédent album, en tout point réussi en matière de techno ralentie et mélancolique).
Les kilomètres avalés, comme tout ou partie des beats, et nous voilà en présence d’un album davantage tourné vers des territoires ambient en mouvement. Tenant à elle seule les pupitres de violoncelle, guitare, ukulele, basse, orgue et mélodica, entouré de ses pédales d’effet et de son acolyte Carl Oesterhelt en charge des parties les plus synthétiques (programmations, claviers...), Michaela construit des boucles riches et séduisantes. Avec un talent tel qu’elle s’en va battre sur son propre terrain de jeu la touchante Colleen des débuts (Föhrenwald, dont le glockenspiel et les boucles égrotantes pourraient constituer la crème d’Everyone alive wants answers).
Ailleurs, Michaela nous embrouille l’esprit avec les nappes saturées de Stein, ou celles plus pures d’Angel, avec ses choeurs séraphiques et sa mélodie au synthétisme grésillant.
A côté de cet état contemplatif dans lequel elle nous plonge, on trouve des pièces plus lumineuses et enlevées (le ukulele et la guitare espagnole qui trottinent sur Stift), voire très rythmées comme au bon vieux temps (Convention vient clore une soirée moite sur le dancefloor, dans un esprit très jazzy, apporté par une jolie grille d’accords de piano et quelques pêches de trompette bouchée).
Avant de clore le chapitre par une reprise à la sauce minimal tech du Manifesto de Brian Ferry, Michaela joue la femme orchestre sur l’auguste et cinématographique Sebastian.
De Baden Baden à Los Angeles, ou comment cultiver l’art du renouvellement sans aucune faute de goût...
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Monika enterprise / La Baleine
 
Tracklist
01. Locke-pistole-kreuz
02. Angel
03. Föhrenwald
04. Buchberg
05. Stein
06. Stift
07. Convention
08. Sebastian
09. Manifesto
 
Durée : 59’57
 
Date de sortie : 5 octobre 2007
 
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:23
Depuis ses premiers bourgeons en 1998, qui prenaient la forme d’un duo, le projet dijonnais Untel a quelque peu muté et évolué pour devenir quatuor. Presque dix années d’activité aux fruits multiples, parmi lesquels on compte deux albums auto-produits (Etat 1 suivi d’Etat 2), de belles prestations scéniques (dont une première partie pour The Notwist), la formation du collectif RAS et un ciné-concert pour le film Eraserhead de David Lynch dans le cadre du festival dijonnais Soundtrack.
Cette dernière création est d’ailleurs révélatrice des liens intimes que tisse Untel entre la musique, l’image et la narration.
Par ce caractère narratif prégnant, qui passe notamment par l’incorporation de tranches de discours dans ses morceaux, le parallèle entre la musique d’Untel et celle d’Arca n’est pas usurpé, même si les sources sonores et la densité diffèrent quelque peu.
Dans sa façon de tisser des ambiances aériennes et pensives, toujours proches d’un post-rock nuancé, où samples et monde numérique ont un important droit de parole, Untel s’installe doucement et sûrement auprès d’autres activistes discrets de la scène française : on pense au penchant instrumental d’Immune dans les instants d’introversion, à un cousin moins rêche d’Acetate Zero (quoique Ikeda ne manque pas de tension), ou encore à Silencio (mais ici, dans un registre beaucoup moins ambient, puisque le seul morceau que l’on puisse ici considérer comme tel serait Petit orgue, qui laisse s’évader des notes à la saturation légère et euphorisante).
Bien que globalement paisible et propice à la contemplation, leur musique ne renie pas la menace d’une ombre, ou a contrario, sait se faire accrocheuse (Létale se dote d’un entrain marqué du sceau Notwist), voire chahutée de rythmiques un peu plus frénétiques (Attente). Ces deux derniers titres apparaissent également sous forme de vidéo, histoire de montrer que chez Untel, image, scène et musique constituent un triptyque indéfectible.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
01. Henry
02. Tarkos
03. Ikeda
04. Post hoc
05. Ritournelle
06. Létale
07. Landlady
08. Attente
09. Petit orgue
 
+ vidéos live
01. Toupie
02. Attente
03. Létale
 
Durée : 45'20
 
Sortie : 2006
 
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:19

C’est avec une oreille bourlingueuse que Nacopajaz a fait étape au Brésil pour en ramener le sextet Hurtmold, nous offrant ainsi la possibilité de (re)découvrir avec un différé de 3 ans, et agrémenté de 2 inédits, leur quatrième album Mestro.
Un album autour duquel une hypothétique dissertation sans l’évocation du nom de Tortoise est purement inimaginable. La filiation avec le groupe le plus célèbre de Chicago est bien trop évidente pour cela. Dès lors, est-ce donc nécessaire de préciser que l’on se trouve fasse à un post-rock instrumental érudit et quintessencié, où les rythmiques tarabiscotées riment avec souplesse et élasticité, et où les dialogues entre guitares et vibraphone ont quelque chose d’inné.
Bien loin de se laisser embrigader par les influences tentaculaires chicagoannes, Hurtmold fait ressurgir son goût prononcé pour un rock plus incisif et rêche (Chuva negra), sans pour autant renier ses racines latines via l’incorporation de cuivres chaleureux (Sova).
Face à une imagination si canalisée et maîtrisée, Hurtmold doit être considéré plus comme l’outsider que comme le suiveur de la tortue géante.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Nacopajaz / Discograph
 
Tracklist
01. Mestro
02. Amarelo é vermelho
03. Chuva negra
04. Miniotario
05. Sova
06. Quase 6 de misticismo
07. Musica politica para maradona cantar
08. Kampala
09. Amansa louco
 
Durée : 51’18
 
Sortie : novembre 2007
 
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:16

7 Hertz est un quatuor atypique, auteur d’une musique qui pourra au choix éreinter ou enchanter, tant il est difficile de la rattacher à un quelconque repère sonore déjà existant. Issus d’horizons musicaux pour le moins éclectiques, les membres de 7 Hertz laissent libre cours à leur imagination et évoluent dans une sphère indéfinie, aux confins de la musique de chambre, du baroque, du folklore est-européen, du jazz, sans oublier quelques frictions très contemporaines (Stravinsky et Prokofiev font partie de leur influence avérées).
Bien que laissant un petit espace d’expression à des instruments tels que le basson, le cor ou la mandoline, le temps de parole est majoritairement donné aux violons, à la clarinette et à des pizzicati de contrebasse. Une configuration peu ordinaire (et un lieu d’enregistrement, une église à Leeds, qui l’est tout autant) qui explique partiellement les couleurs si peu familières de leur univers fantaisiste. Presque exclusivement instrumentale, leur musique invite pourtant et par deux fois des organes vocaux : d’abord une voix sexy sur un balancement jazzy (Of Sari), puis une ronde de cordes vocales à deux doigts du choeur gospel (Seasick suite).
A rapprocher d’un Clogs qui aurait traîné ses savates en Europe de l’Est, mais aurait perdu un poil de poésie et d’hospitalité (car il faut l’avouer, certains passages ont de quoi mettre les oreilles à rude épreuve), 7 Hertz est une formation assurément atypique, maîtrisant un propos qui n’est pas élaboré en vue d’un consensus.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
Birdwar / import
 
Tracklist
01. Chicken of the woods
02. Blacka moor
03. Wrong dance
04. Fup fup
05. Alter
06. My new favourite joke
07. Wisnoiwka
08. Of Sari
09. Chamomile laum
10. Centrifuge
11. Seasick suite
12. Oxwich bay
 
Durée : 59’23
 
Date de sortie : 12 novembre 2007
 
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 22:12
C’est tout juste si le besoin de présenter Sylvain Chauveau se fait ressentir, tant cet artiste fait partie intégrante de notre paysage musical ; et ce depuis l’inoubliable Livre noir du capitalisme publié en 2001 (dont la réédition prochaine est prévue chez Type).
De là à taire la parution de son nouveau mini-album répondant au titre abscons de S, il n’y a qu’un pas que nous ne sommes pas prêts à franchir. Parce que Sylvain nous y dévoile une facette que nous ignorions chez lui : plus électronique et expérimentale, plus abstraite et épurée aussi.
Cinq pièces réparties autour d’un axe de symétrie nommé E/R, construit sur un tic-tac numérique, avec de part et d’autre, des comètes digitales et cristallines qui fusent lentement. En guise de pièces limitrophes, P et N ont été écrites pour piano seul : leur éloquence est digne d’un Erik Satie, la résonance et le silence ont autant de raison d’être que les notes.
Les morceaux placés en début et fin de circuit fermé, trouvent un appui instable sur des drones. Celui de Composition 8 est minimal, lointain, menaçant et parcouru de quelques parasites, de notes de guitare égrenées au compte-goutte. Celui de A_ se veut plus prégnant et tenace, surmonté d’une voix déconstruite par voie numérique.
L’artwork comme les titres laissaient à penser que l’on serait confronté au domaine du monochrome, de l’abscons et du minimalisme. Il n’y avait pas tromperie sur le contenu ; lequel dévoile des orientations froides et partiellement déshumanisées de la part de Sylvain Chauveau. Des orientations louables mais que l’on souhaite voir se rapprocher davantage de ses travaux passés qui nous allaient droit au cœur.
(7.5)
Sébastien Radiguet
 
Type / import
 
Tracklist
01. Composition 8
02. P
03. E/R
04. N
05. A_
 
Durée : 21’44
 
Date de sortie : 10 septembre 2007
 
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L’espace MySpace du label Type
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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 22:43
Le loup, c’est simple mais fallait y penser comme nom de scène pour un groupe qui a choisi beaucoup plus compliqué pour le nom de son album. “The Throne Of The Third Heaven Of The Nations’ Millennium General Assembly”, car c’est bien son nom, est pour certains dans la droite lignée des Arcade Fire, Animal Collective ou Grizzly Bear. N’ayant pas vraiment d’affinité pour ces deux dernières formations, j’éprouve pourtant un vraie passion pour ce (be-bop) Loup-là.

Moins barrée, moins folle, et sans doute plus accessible que celle des Animal Collective ou Grizzly Bear, la musique de Sam Simkoff (le garçon à la tête de ce projet) peut se définir avant tout par elle-même tant celle ci contient suffisamment de personnalité et d’originalité. Et de l’originalité, il n’en manque pas ce premier album de Le Loup. Notamment avec ce banjo, omniprésent quasi de bout en bout, qui sert de fil rouge à un album sensible et expérimental, une sorte de musique western country pour film de cow-boys hallucinés.

Disque résolument moderne mais emprunt de tradition, “The Throne Of The Third…” exalte un parfum de liberté et de folie mêlés, évoque de grands espaces où se serait perdu l’âme d’un Sam Simkoff, en recherche de repères qui, heureusement pour nous, ne trouva pas.

Peu de temps après un autre grand disque, tout aussi aventureux et follement génial, (Stars Like Fleas - The Ken Burns Effect) le label Talitres récidive avec Le Loup : deux groupes qui se ressemblent dans leur approche de la musique, dans leur façon de construire un univers musical très personnel, cabossé, plein de chemins tortueux et de surprises.

Benoît Richard

Talitres/Differ-ant

Tracklist :
1. Canto I
2. Planes Like Vultures
3. Outside of This Car, The End of the World!
4. To the Stars! To the Night!
5. (Storm)
6. We Are Gods! We Are Wolves!
7. Breathing Rapture
8. Look to the West
9. (Howl)
10. Loup (Fear Not)
11. Canto Xxxiv
12. I Had a Dream I Died

Sortie : 8 octobre 2007
Durée : 39′46

Plus+
le site officiel
www.myspace.com/leloupmusic
www.talitres.com

 

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