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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 14:32
ralfeband.jpgEtrange assemblage que celui proposé par le Ralfe Band : à savoir une rencontre entre de la musique à consonance slave et de la  country-folk aux accent mariachi, tout ça dans un album attachant, mélancolique et hors du temps qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de ces formations produites ces derniers mois par le label Talitres (Le loup, Stars Like fleas) et qui ont pour point commun de dégager une forte personnalité et un univers musical vraiment particulier.

Formation londonienne emmenée par Oly Ralfe et le multi-instrumentiste Andrew Mitchell, Ralfe Band va démontrer, en un peu plus de 45 minutes comment, en brassant les genres, en multipliant les pistes, on peut arriver à composer quelque chose d’audacieux et de traditionnel à la fois.
Jouée avec moult instruments (on note la présence de guitares, piano, percussion, mandoline, viole, accordéon… voire de tout objet capable de faire de la musique), la musique du Ralfe Band évoque une musique faite entre potes, à la maison, avec un petit côté artisanal très appréciable.

Jamais attachée à un style précisément, le duo (car malgré les apparences, oui il s’agit bien d’un duo) bouffe à tous les râteliers et pourrait tout aussi bien jouer avec le dépressif Beirut, qu’aux cotés de Will Oldham que de Devandra Banhart ou même des Calexico.

Bref, un mélange d’influences, de cultures qui s’avère ici des plus enthousiasmant pour un album dont on a jamais vraiment fini de faire le tour. A découvrir sans tarder.

Benoît Richard

Tracklist :
01 Frascati Way Southbound
02 Women of Japan
03 1500 Years
04 Broken Teeth Song
05 Arrow and Bow
06 Sword
07 Bruno Mindhorm
08 Albatros’ Waltz
09 March of the Pams
10 Parkbench Blues
11 Crow
12 Siberia
13 Run Down the Lane
14 Motus

label : Talitres/Differ-ant
Durée : 46′48
sortie : 19 février 2008

www.ralfeband.com
www.myspace.com/ralfeband
www.talitres.com

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 20:33
Bersarin_cover_hi-res.jpg
Ayant connu l’an passé une éclosion concomitante avec A darkness du suédois Jasper TX (déjà croisé chez Lampse, Miasmah ou Kning disk), le label Lidar Productions s’assure un décollage tout en douceur. Quatre saisons auront été digérées avant que Lidar ne signe un contrat avec Bersarin Quartett. Mais pourquoi donc s’appeler ainsi quand on est le fait d’un seul homme (un certain Thomas B originaire de Dortmund) qui a l’ambition d’un orchestre symphonique plutôt que d’une section réduite à l’état de quartet ? Seul cet énigmatique personnage connaît la réponse.
Sur près d’une heure, on assiste à un ballet de cordes amples et symphoniques, parfaitement produites (presque trop propres), hautement cinématographiques (on pense pas mal à Angelo Badalamenti), et variant leurs compagnons de route au gré des humeurs.
Ainsi ces cordes se parent-elles d’un écrin dub-trip-hop moderniste en ouverture (Oktober), ou d’esquisses mélodiques tracées au hautbois et au piano Rhodes (Geschichten von interesse qui nous renvoie vers les travaux d’Helios). Plus loin, elles s’accommodent parfaitement d’un piano élégiaque façon Harold Budd (St Petersburg). A moins que ce ne soit celui de The dead texan (ressemblance troublante sur Nachtblind)...
Lorsque les volutes électroniques et étoilées gagnent du terrain, c’est aux rénovateurs d’un certain néo-classcisme que l’on songe, (les âmes de Julien Neto, Ryan Teague ou Marsen Jules occupent les recoins d’Inversion et Es kann nicht ewig winter sein), voire à Stars of the lid quand de délicates nappes synthétiques se croisent et se décroisent à profusion (Und die welt steht still).
Etonnamment, le faux quartet dévie même vers un post-rock jazzy, un peu à la manière du Kammerflimmer Kollektief (Die dinge sind nie so wie sie sind), ou d’un post-rock tout court mais planant, dopé aux guitares réverbérées (Endlich am ziel).
Pour mettre un terme au film sonore, l’allemand nous balance son titre le plus électronica : cyclothymique à souhait, Mehr als alles andere alterne onirisme cristallin et symphonie piquée de glitchs et crunchy beats.
Un bel exercice de name-dropping certes, mais on a connu pire en matière de points de référence.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Lidar productions / import
 
Tracklist
01. Oktober
02. Geschichten von interesse
03. Inversion
04. St Petersburg
05. Und die welt steht still
06. Die dinge sind nie so wie sie sind
07. Nachtblind
08. Es kann nicht ewig winter sein
09. Endlich am ziel
10. Mehr als alles andere
 
Durée : 58’16
 
Sortie : 13 février 2008
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 21:57

nemeth-cover.jpgD’ordinaire conducteur de machines et générateur de substances électroniques chez Radian et Lokai, l’autrichien Stefan Nemeth fait temporairement faux bond à Mosz (label dont il est le co-fondateur) au profit du grand chicagoan Thrill Jockey. 
Pour ce premier album solo, Nemeth a puisé substance dans des pièces qu’il avait initialement composées pour des courts-métrages ; lesquelles ont été plus ou moins reliftées, ré-agencées et étirées pour aboutir à un ensemble cohérent.
Sans détour, on peut expressément demander aux admirateurs de Radian de sauter au plafond, en ce sens qu’ils trouveront haut-la-main leur compte dans ce disque qui laisse ostensiblement traîner l’ombre du trio, notamment dans sa première moitié. Ainsi retrouve-t-on dans le triptyque d’ouverture ces ambiances vespérales, froides et urbaines, cette même rigueur rythmique où l’électronique inventive et minimaliste entretient un dialogue étroit et mathématique avec une batterie feutrée (tenue par Martin Brandlmayr en personne sur Field). Cette trame Radiante, on la reconnaît sans peine, surtout quand elle se pare d’harmoniques, petits larsens et bruits blancs de guitare (Via L4-Norte), ou de rythmiques métalliques aux consonances industrielles (Transitions). 
Dans sa seconde moitié, Nemeth grossit la fibre ambient et « mélodique » pour reléguer au second plan le travail rythmique. Ainsi, ces ambiances cinématiques évoquant les aspects les plus inhospitaliers de la ville, mais pas les moins fascinants, se voient rehaussées de quelques notes synthétiques fuselées (Luukkaankangas), d’un piano partiellement volatilisé (Soprus), ou de quelques sources acoustiques retraitées à la sauce 12k s’extirpant d’un amas de drones (Ortem ende). 
Carré, cinématographique et cérébral, mais pas prise de tête. 
(8.5) 
Sébastien Radiguet

Tracklist
01. Via L4-Norte
02. Field
03. Transitions
04. Luukkaankangas
05. Soprus
06. Ortem ende
 
Durée : 34’06
 
Sortie : 29 janvier 2008
 
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L’espace MySpace du groupe Radian
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 21:46
skuli_sverrisson_seria.jpgLa gifle est immédiate mais douce. Seria démarre sur un nuage, perché à la même altitude que Clogs, avec un morceau-titre à la fluidité et au raffinement bluffant. Il est vrai qu’on n’a pas affaire ici à une équipe de bras cassés. Résidant à New-York, l’islandais Skúli Sverrisson a côtoyé des pointures, qu’il aura bien sûr pris soin de rameuter, à commencer par la visionnaire Laurie Anderson qui transcende de son chant psalmodiant et désenchanté One night of swords (autre moment fort), Jóhann Jóhannsson qui prend place derrière l’orgue, ou Amedeo Pace des Blonde Redhead, chez qui l’islandais a tenu la basse pour la mise sur pied de Misery is a butterfly et 23. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si, sur ce disque sacré album de l’année 2007 par le journal islandais Morgunbladid, on décèle par endroits des séquelles de la mélancolie lyrique du trio new-yorkais, surtout quand le jeu reconnaissable du frère Pace se double de cordes tristes et du chant féminin haut perché d’Ólöf Arnalds(Geislar hennar, Sungio Eg gaeti, Vaktir bu).
Avec ce même recours à une palette sonore peu usuelle et cet enracinement profond dans la musique classique (voyez donc comme sonnent ces violons et violoncelles), la bande à Skúli accepte effectivement une vague comparaison avec Clogs, mais avec une plus forte propension à s’étirer et s’égarer dans des climats vaporeux et étoffés. Aussi serait-on tenté de voir là une sorte de réponse givrée aux français Centenaire (probablement la touche « baroque » apportée par les charango, dobro, clarinette et clavecin). Toujours est-il que ce classicisme tavelé d’originalité et de grâce n’aura pas volé le succès rencontré sur ses terres de contrastes.
(9.0)
Sébastien Radiguet
 
12Tonar / Differ-ant
 
Tracklist
01. Sería
02. Nineteen centuries
03. Geislar hennar
04. Spontaneous kindness
05. Sungio Eg gaeti
06. Binding garden
07. Dora Kime
08. Summer star water
09. One night of swords
10. Her searching hands
11. Vaktir bu
12. Slow sun
13. Morgum
 
Durée : 55’40
 
Sortie : 21 janvier 2008
 
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Le site officiel du distributeur Differ-ant
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 21:30

arbol_youtravelled200x200.jpgPour qui connaît un tant soit peu Miguel Marin, personnage icarien et rêveur, ce troisième album solo ne heurtera pas les habitudes. S’installant dans le même sillage que son prédécesseur, au point d’ailleurs d’en reprendre un thème et de lui faire subir de ténues variations (Dreams), You travelled my heart inside out vient démontrer une fois encore (artwork soigné à l’appui) combien l’espagnol a justement choisi son patronyme, celui d’un végétal qui aime se laisser caresser par le souffle du vent. 
Toujours friand d’atmosphères graciles et évocatrices, Arbol dresse en arrière-plan une trame aérienne de nappes flottant comme autant de fins voilages, et y appose des mélodies à la douceur cristalline, laissant présider piano, glockenspiel, harpe plus ou moins digitalisée. En sus de Suzy Mangion (comme lui, ancienne collaboratrice de Piano Magic), la japonaise Eri Makino apporte sa contribution vocale vaporeuse et ténue, en parfaite harmonie avec la nature poétique du tableau musical. Le travail rythmique tient du fin ouvrage, imbriquant cliquetis, glitchs et autres éléments de récupération numérique, tout en subtilité et légèreté. La quiétude générale se voit passagèrement obscurcie par un tissu qui se densifie et grésille (Garda), pour se doter ensuite d’une dimension plus orchestrale sur un dénouement habillé de cordes ; histoire de revenir sur les notes et coloris cléments caractéristiques de l’ensemble. 
(8.5)
Sébastien Radiguet

Lejos discos / CoD&S
 

Tracklist
01. You travelled my heart inside out
02. Nomi
03. Avio
04. 01_29
05. My life is full of rivers and mountains
06. Yume Utsutsu
07. Dreams
08. 00_58
09. Garda
10. Maria is a bird
 
Durée : 48’00
 
Sortie : 19 novembre 2007
 
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Le site officiel de CoD&S
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 21:25

battle-of-land-and-sea.gifQui de la terre ou de la mer remportera la bataille à Portland ? Mais de bataille est-il vraiment question dans ce premier album tenant à si peu de choses, et au dessus duquel plane en permanence une auréole de douceur cotonneuse. Sur le versant dominant, il y a Sarah O’Shura, soeur spirituelle de Hope Sandoval ou écho spectral de Cat Power, et sa guitare acoustique qui alterne finger-picking céleste façon Marissa Nadler avec accords égrenés au ralenti, dans leur plus simple appareil. De l’autre côté, légèrement en retrait, traîne le compagnon Joshua Canny muni d’une guitare électrique qui résonne au loin, parfois responsable de douces dérives euphoriques (Saltwater queen, I built the sea), qui envoie le duo rejoindre les sirènes patraques et lysergiques de Gnomonsong (Rio en Medio notamment). C’est d’ailleurs dans ce registre fantomatique et mystérieux, un peu ridé et maltraité, que la paire se fait la plus désirable. Même si lorsqu’elle s’attèle à davantage de conventions, élevant le tempo d’un poil et assainissant le climat pour se rapprocher du Carbon Glacier de Laura Veirs (Six days), leur bataille utopique, menée sous l’aile protectrice de MisOjos Discos, reste très recommandable. 
(8.0)
Sébastien Radiguet

Notenuf / import
 
Tracklist
01. Saltwater queen
02. Birdsong
03. The beautiful ones
04. Harden my heart
05. Six days
06. I built the sea
07. Lady
08. You are a sailor
 
Durée : 32’34
 
Sortie : mars 2008
 
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L’espace MySpace de The battle of land and sea
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 15:03
no_sport_burger-copie-1.jpgL’ancien leader de Kat Onoma et par ailleurs fondateur de l’exigeant festival “C’est dans la Vallée” du côté de Sainte-Marie-aux-mines en Alsace, j’ai nommé monsieur Rodolphe Burger, est de retour avec un album studio… et c’est un bon cru !

Si Rodolphe Burger n’a jamais été trop médiatisé, autant à l’époque de Kat Onoma que maintenant en solo, il le doit sans doute à un parcours musical aventureux et à des choix musicaux loin des modes, et souvent à contre-courant de ce que les médias attendent de la chanson française aujourd’hui. Confiné à un certain anonymat, Burger a pourtant toujours su garder une certaine ligne de conduite… quitte à en dérouter plus d’un. A l’aube de ce nouvel album et au regard du chemin parcouru, on ne peut être qu’admiratif devant une carrière sans concession et plutôt exemplaire.

Intitulé “No sport”, ce nouvel album marque le retour à la collaboration avec le Doctor L, déjà aperçu sur le premier album solo “Meteor show”. On retrouve aussi la plume de l’écrivain Olivier Cadiot, fidèle compagnon qui rend un bel hommage à un homme politique de la cinquième république (”Ensemble”). On saluera également la présence de Rachid Taha pour une leçon de grammaire arabe ludique (”L’arabécédaire”), mais aussi celle de James Blood Ulmer (Marie) et d’Ali Farka Touré qui, avec son Jurukelen (guitare à une seule corde), marque cet album d’une tonalité africaine.

Album multi-pistes, aux nombreux carrefours, “No sport” fait étalage d’une grand richesse stylistique, convoque le fantôme Gainsbourg (sur le Melodynelsonien “Lover dose”), avec un Rodolphe Burger qui, une fois encore, a revêtu sa panoplie d’alchimiste pour nous concocter un blues-rock maison, dont il s’amuse à modifier sans cesse la recette pour donner au final un disque ouvert et ainsi poursuivre la construction d’une œuvre sans partage dont il serait urgent de reconnaître la valeur… au même titre, par exemple, que le splendide “Far From The Pictures” de Kat Onoma.
(8.5)
Benoît Richard


Tracklist :
01 Avance
02 Lover Dose
03 Elle est pas belle ma chérie?
04 Rattlesnake
05 Vicky
06 Je tourne
07 Arabécédaire avec Rachid Taha
08 Ensemble
09 J’erre
10 Marie avec James Blood Ulmer
11 Blue skies
12 Ski-doo
13 Avec toi
14 Un nid

Label : Capitol/EMI
Durée : 61′
Sortie : 18 février 2008

www.rodolpheburger.fr
www.myspace.com/rodolpheburger
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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 23:50
teamforest-cover.jpgVoilà déjà quelques années que Teamforest disséminait ci et là des titres sous des formes diverses et variées : un EP substantiel sur le netlabel Starving but happy, un single chez Morr music, un autre chez Vanishing vanity, et puis une poignée de titres sur commande pour des compils ou des exercices de remix...
Neuf années de dispersion, d’histoires au quotidien, de départs rêvés auront précédé la germination de Leave, album concept guidé par des envies souvent non assouvies de quitter, partir, abandonner ou encore oublier...
Avec une certaine économie de moyens (une guitare, un laptop, un mélodica et un clavier de poche suffisent amplement quand on prend le parti de ne pas éclabousser), Philipp Bückle ouvre son cœur, dévoile son intimité d’une voix souvent hésitante, empreinte de fragilité, sur une trame musicale laissant remonter à la surface des souvenirs qui nous sont chers. Consciemment ou non, Teamforest donne rendez-vous aux Famous Boyfriend, partageant avec eux une sensibilité et une musicalité commune, mais aussi aux trop méconnus Havergal, autres artisans particulièrement brillants quand il s’agit d’établir un équilibre précaire entre guitares légèrement remaniées et rythmiques chétives.
Des références nullement pesantes, qui devraient convaincre et persuader d’elles-mêmes, mais qui ne seraient pas grand chose sans la sincérité des propos tenus dans ce disque extrêmement attachant.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Eglantine records / CoD&S
 
Tracklist
01. Leave the North, head southwards
02. Leave the boys of summer
03. Leave all your doubts about me
04. Leave palaces and castles
05. Leave another opportunity to feel better
06. Leave this town (on bicycle)
07. Leave your dreams
08. Leave your personal rode model
09. Leave festivus
10. Leave the thing you love the most
 
Durée : 33’30
 
Sortie : 3 mars 2008
 
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 19:54
dirtmusic.jpg
On a sans doute, tous, à un moment donné, pu apprécier les performances musicales des trois membres de Dirtmusic séparément, à travers les albums de leurs formations respectives, au cours des 15 dernières années.
Voilà donc réunis Chris Eckman (The Walkabouts, Chris & Carla, Willard Grant Conspiracy… ), Hugo Race (The bad Seeds, True Spirit…) et Chris Brokaw (Codeine, Come, Thalia Zedek…) pour un album à trois voix et pour rappeler à notre bon souvenir quelques figures de la musique country rock américaine “pas comme les autres”.
Si le projet Dirtmusic est d’abord la rencontre au somment entre trois figures, trois musiciens au background irréprochable, c’est également l’occasion de se rendre compte à quel point la musique country est belle et peut apporter de belles émotions quand elle est jouée comme ça.
Comme la bande son d’un long voyage à travers l’Amérique (genre le film “Into The Wild”), Dirtmusic nous balade dans les grands paysages nord américains au son des guitares, des percus, au son du folk bluesy et de ses rythmiques laid back qui ne sont pas sans rappeler, par moment, le projet The Notting Hillbillies de Mark Knopfler qui a connu son heure de gloire il y a quelques années.
Tout ça donne au final un ensemble bien équilibré qui dépasse largement les frontières du genre, entre blues et rock campagnard, des ambiances déclinées le temps de 12 titres pour aller du lever du soleil jusqu’au crépuscule.
(8.0)
Benoît Richard


Tracklist :
Erica Moody
The Other Side
Sun City Casino
Face Of Evil
The Returning
Still Running
Summer Days
Ballad Of A Dream
No Sorrow More
Panther Hunting
Wasted On
Morning Dew
 
Label : Glitterhouse/Talitres/differ-ant
Durée : 56′57
Sortie : 28 janvier 2008

www.talitres.com
www.glitterhouse.com
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 19:51
EllisIsland.jpgDécouvert notamment sur la compilation en téléchargement libre “20 bands in a box” avec le magnifique titre “Lowell”, la formation lyonnaise Benjamin Fincher dévoile avec “Ellis Island”, un premier album plein de promesses et de fraîcheur dans lequel on va découvrir une pop maison, printanière et mélancolique à souhait.

Si “Ellis Island”, est depuis longtemps une petite île située en face de New York, c’est aujourd’hui, et pour longtemps sans doute, le titre d’un album qui lui aussi fait figure de petite île, mais celle-ci presque déserte, habitée par quelques musiciens qui ont décidé de se vouer corps et à âme à la pop. et si le nom de Benjamin Fincher évoque le voyage, le mystère, la musique elle n’est pas en reste et invite à prendr al route, à parti pour une traversée au longs cours… mais pas seulement.

Se révélant très vite addictif de par ses mélodies légères, ce premier album surprend aussi et surtout par des arrangements aussi aventureux que surprenants qui, d’un titre à l’autre, réussissent à chaque fois à nous étonner. Sur une base “guitare, bass batterie chant”, viennent s’articuler cordes, orgue, ukulélé, percussions… pour un résultat qui donne au final un aspect très lumineux à l’ensemble.

Le groupe distille ainsi 14 titres, tout en retenue, dans un album qui se fait plus intime par moment, plus folk à d’autres, plus pop/rock encore à d’autres. Jamais prévisible, la musique de Benjamin Fincher se bonifie un peu plus à chaque nouvelle écoute ce qui finit par renforcer l’idée de tenir là un groupe véritablement en devenir. Si vous ajouter à cela un très beau livret, vous comprendrez aisément que cet album fait déjà partie des indispensables de ce début d’année 2008.
(8.0)
Benoît Richard

Tracklist :
01. Whaling Down
02. Why We Were Wrong
03. The Winter Song
04. Hollow Evening
05. Lowell
06. Calico Sky
07. The Man Who…
08. Montana Slim
09. The Void
10. Overflow
11. RealTv Artless
12. Jane B.
13. Escape Lane
14. Upcoming Day

Label : Autoproduit
durée : 52′52
sortie : 2 février 2008

www.benjaminfincher.com

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