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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 12:15

Il est des choses plus coutumières que de parler de musiciens serbes. Résidant à Belgrade, PNDC aka Predrag Nedic est arrivé à mes oreilles par l'intermédiaire de la compil A weevil in a biscuit, véritable florilège d'artistes obscurs dénichés par le label Bearsuit.
Fruit de multiples échanges de fichiers numériques entre le principal intéressé (derrière les machines et synthés) et le grec Housework (qui apporte sa contribution guitaristique et vocale), Fading away arpente simultanément ou alternativement les chemins de l'électro-pop sombre, de la cold/new wave et du krautrock.
Un amalgame de genres réussi qui laisse prévaloir épisodiquement l'un plutôt que l'autre. Ainsi démarre-t-il sur un krautrock multi-couches, cosmique et obscur, sonnant comme du Zombie Zombie rehaussé d'un tricot de guitare (Insufficient pressure). Une veine creusée et accélérée un peu plus loin, avec un Fading away prenant des allures de cavalcade effrénée dénaturée à coup de guitares gypsy.
Clin d'oeil aux 80's glaciales,  Dream about love sonne comme du New Order de chambre passé au Vocoder, tandis que la version chantée de Pick up your tears évoque vaguement les tubes malsains des Samuraj Cities, avec rythmiques martelées, découpages numériques et synthés qui hoquètent à l’appui.
Plus généralement, lorsqu'intervient cette voix asphyxiée, rocailleuse et désincarnée (dont le timbre ne dépareillerait pas derrière le micro des Einsturzende Neubauten), on se dit qu'on tient là une hypothétique fusion entre l'électro-pop taillée au synthé de Laudanum et les mécanismes digitaux marbrés de Bronnt Industries Kapital (Thin moon, Disco disco, Broken vital parts et Such a joke sont de beaux exemples de ces courants d’influence convergents).
Autant de noms assimilés et réinjectés de manière disparate, qui ont de quoi susciter l’intérêt.
(8.0)
Sébastien Radiguet

Listen loudest / import

Tracklist
01. Intro + Insufficient pressure
02. Pick up your tears
03. Dream about love
04. Fading away...
05. Thin moon
06. Oh my god, it’s true!
07. Disco, disco
08. Broken vital parts
09. Such a joke
10. Merrygoround / raven’s nest
11. Summer breeze (screwed acoustic)
12. Pick up your tears (instrumental)

Durée : 49’23

Sortie : 15 janvier 2008

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 12:08

Un simple aperçu du CV d’Henning Schmiedt suffit à nous persuader du professionnalisme pointilleux et exigent du berlinois, lequel pratique le piano depuis maintenant 36 ans, sous les hautes influences croisées du jazz, de la musique contemporaine et de la world music.
Mais loin d’un quelconque hermétisme rebutant ou de tout autre intellectualisme exacerbé, Henning Schmiedt s’est attaché avec Klavierraum à composer des pièces décomplexées visant à établir un environnement sonore apaisant pour sa femme enceinte.
Il en résulte une succession de vignettes pour piano solitaire (sous maigre assistance numérique), se promenant sans heurt entre les divagations contemplatives d’Harold Budd (influence aisément palpable) et les improvisations impressionnistes de Keith Jarrett.
Si dans sa globalité, Klavierraum dévoile une liberté affirmée et une étonnante souplesse d’exécution de la part du pianiste berlinois, il renferme aussi quelques pièces plus écrites, harmoniquement moins complexes, qui ne sont pas sans rappeler les aspects les plus poétiques de son compatriote Hauschka (à ceci près qu’ici, le bonhomme ne fait pas un usage détourné de son instrument comme c’est souvent le cas chez le pensionnaire de Karaoke Kalk).
Même si à aucun moment, Henning n’abuse des artifices de post-production, préférant préserver l’aspect authentique de sa musique, il n’en néglige pas pour autant le travail du son (quelques jeux d’échos, reverb et delay), allant jusqu’à vaguement déformer et pervertir quelques notes, et à s’autoriser des micro-interventions numériques toujours bienvenues.
(8.0)
Sébastien Radiguet

Flaü / Mochi Mochi

Tracklist
01. 240g mehl
02. 20g zucker
03. 3 teelöffel backpulver
04. 1/2 teelöffel salz
05. 110g butter
06. 1 ei
07. 120cc milch
08. Alles schön umrühren
09. Tee?
10. Teller ? Und stuhl !
11. Du und Ich
12. Kla
13. Vier
14. Raum
15. Hallo

Durée : 62’00

Sortie : 7 juillet 2008

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 11:51

Si les soeurs Valtýsdóttir du vieux Múm étaient finalement triplettes, Meso Meso serait bel et bien la poupée de choix à venir compléter la paire jumelée islandaise, tant cette petite est dotée d’un filet de voix enfantin similaire.
Seul hic à ce jeu des associations, la petiote en question, de son vrai nom Yumiko, vit presque aux antipodes de ses soeurs spirituelles et ne jouit pas de la même notoriété, se contentant de proposer ses travaux solitaires sur la microstructure Lacie’s records, label fraichement créé sous l’impulsion d’Andrew Hargreaves de The boats.
Piochant parcimonieusement dans la traditionnelle panoplie instrumentale de la musicienne ingénue qui vit recluse dans une chambre bordélique – accordéon, piano (jouet), mélodica, glockenspiel, guitare et quelques bouts de ficelles – Meso Meso élabore timidement de frêles squelettes mélodiques, émaillés de bric et de broc, de bruits du quotidien, à cheval entre simplicité touchante et mièvrerie innocente.
Même si ces pièces chétives parfois maladroites ne sont pas dénuées de charme, c’est finalement lorsque Yumiko s’attèle à donner du corps à sa musique, par l’intermédiaire de claviers de poche et d’enluminures synthétiques, qu’elle séduit et enchante le plus. Locomotive, Stroke et Pola constituent à ce titre une belle triplette de douce rêvasserie, évoluant quelque part entre une Piana en bivouac et un Múm amnésique veillant à la belle étoile.
Démarrant timidement et maladroitement pour terminer dans le coton, Mitten constitue un premier essai mignon de la part de la damoiselle.
(7.0)
Sébastien Radiguet

Lacies records / import

Tracklist
01. Alice
02. Danro
03. Night river
04. Frost
05. Locomotive
06. Stroke
07. Pola
08. Kira kira

Durée : 33’52

Sortie : juillet 2008

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 10:55
Ultra fécond, le suédois Dag Rosenqvist a fréquenté a peu près autant de labels qu'il a accouché d'albums et de maxis (Lampse, Kning disk, Lidar, Pumpkin seeds in the sand, Slaapwel). C'est désormais avec une certaine logique qu'on le retrouve chez l'obscur Miasmah, label développant une esthétique qui sied à merveille aux thèmes développés sur ce bien nommé Black sleep.
S'attachant à tisser des ambiances reflétant ces états de demi-sommeil où la conscience s'égare et se dissout, Jasper TX joue beaucoup sur les va-et-vient incessants de drones nocturnes, de souffles légers et nappes saturées, le tout ponctué de quelques pulsations sourdes et lointaines.
Là ou bien d'autres se seraient terrés dans un obscurantisme cérébral tourné vers le " tout drone ", Jasper TX modère son propos en explorant les différentes phases du sommeil. De ce fait, le climat s'allège à intervalles réguliers, les nappes se font mélodiques, une guitare en apesanteur égrène paisiblement quelques notes pensives, soulignées d'un trait d'orgue et quelques micro-parasites, nous ramenant alors aux plus belles heures de Labradford. Comme tout sommeil qui se respecte, celui-ci connaît ses moments d'agitation, se concrétisant trois minutes durant par un magma de cordes dissonantes et de carillons déréglés qui vient ouvrir le longuet sixième et dernier chapitre.
Une petite heure d'ambiant vespérale et somnolente, ponctuée de quelques moments de grâce.
(8.0)
Sébastien Radiguet

Miasmah / import

Tracklist

01. Black sleep - Part I
02. Black sleep - Part II
03. Black sleep - Part III
04. Black sleep - Part IV
05. Black sleep - Part V
06. Black sleep - Part VI

Durée : 51'46

Sortie : 7 juillet 2008

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 14:22
Sans pour autant chambouler sa manière de travailler, Yasushi Yoshida a depuis Secret figure, quelque peu revu la façon d’aborder sa musique, l’électronique cédant cette fois davantage de terrain à l’acoustique.
Little grace s’apparente à un recueil de pièces calées entre néo-classicisme poétique et post-rock orchestral, axées autour d’un piano omniprésent . Un piano, qui lorsqu’il ne joue pas les âmes solitaires (Little hand), tend la main à une kyrielle d’instruments (cordes évidemment, cuivres dont un sax pas toujours du meilleur goût, flûtes, clarinette, glockenspiel, marimbas, scie musicale, batterie). C’est d’ailleurs cette dernière, de part les impulsions qu’elle apporte, qui tend à faire glisser l’ensemble vers une forme de post-rock de chambre bien écrit (Thread still, ou Greyed dont la cavalcade rythmique entremêlée de programmations évoque vaguement la Scandinavie d’Efterklang). Dès lors qu’il est question de post-rock, toutes les variations et coutures sont envisageables, et l’orchestre de Mr Yoshida n’échappe pas au cours d’expression en mode atmosphérique (les nappes étirées de Three winters our trace), ni à l’incontournable final épique (Lullaby for rainsongs), alourdi de chœurs un brin pompeux.
Pas désagréable, bien écrit, Little grace pêche par cette impression d’interprétation scolaire, sage et appliquée, et ce léger manque de mordant.
(7.5)
Sébastien Radiguet

Noble / import

Tracklist

01. Permanent yesterday
02. Greyed
03. Little hand
04. Thread still
05. Lasted in different view
06. Three winters our trace
07. Under calf, winged steps
08. Lullaby for rainsongs

Durée : 46’46

Sortie : 25 avril 2008

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 12:40
Sans crier gare, doucement et presque insidieusement, Immune avait en 2006 infiltré mon quotidien avec Sound inside, un album remarquable de délicatesse et de sincérité, dont les qualités intrinsèques s'étaient dévoilées par petites touches successives.
Comme souvent, consécutivement à un choc musical intime, c'est avec une impatience mêlée d'appréhension que l'on se plonge dans le redouté successeur.
Not until morning, bien que subtilement différent de son prédécesseur, de part le léger retrait des éléments électroniques (les programmations ont notamment cédé un peu de place à une batterie feutrée et câlinée par les balais), ne déçoit ni ne déroute. Pas du genre tape à l'oeil, Not until morning agit pernicieusement tel un poison lent, à l'instar de ce Lie awake inaugural, tapi dans les brumes toxiques et déviantes du trop discret Greg Weeks, ou Wakening of a former land, vénéneux comme du Crescent, mais dans un registre moins poussiéreux et plus appliqué.
D'une manière générale, les ancêtres qui ont marqué le parcours musical et personnel du quatuor, et qui transparaissent le plus ici sont Hood, période Rustic houses, follorn valleys, pour les climats automnaux et mélancoliques développés ; mais aussi le microcosme Talk Talk / Mark Hollis, pour cette culture du minimalisme élégant et calculé.
Boucles de guitare, piano, orgue, violoncelle, batterie fildefériste et petits traitements déviants dialoguent avec une retenue exemplaire, faisant encore un bel éloge du raffinement, de la sensibilité et du recueillement.
(9.0)
Sébastien Radiguet

Eglantine records / COD&S distribution

Tracklist

01. Lie awake
02. Slow backwards
03. Wakening of a former land
04. When we faint
05. Misplaced
06. Slightly upon my arm
07. Hello
08. Recorded home

Durée : 45'40

Sortie : 16 juin 2008

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 12:30
L'âme sensible et défricheuse de Moteer s'en est allé en Italie pour embaucher Giuseppe Cordaro, et par là-même apporter un peu plus de densité et d'abstraction à son catalogue.
La démarche jusqu'au-boutiste et perfectionniste a aussi conduit le label a éplucher le matériel gravé sur 4 CD-R pour donner forme à ce Micro qui commence comme si le piano minimaliste et élégiaque d'Harold Budd était venu s'étaler sur un duvet confectionné par Stars of the Lids, et parsemé de micro-glitchs, crépitements et autres dysfonctionnements numériques. Loin d'être un cas isolé, ce titre inaugural trouve de vagues échos sur Capripede satyr ou encore XX, dans un registre plus rythmé. Sur un tamis délicat et similaire, les engrenages de boîtes à musiques hypnotisent (Enonenia), bulles cristallines et autres sources sonores plus ou moins déconstruites viennent éclore à la surface, rapprochant l'italien de l'esthétique musicale développée par les Remote Viewer (Inattention opiate, Shown anatomicophysiologic, Kent). Une analogie stylistique qui va jusqu'à duper l'auditeur sur Connected forming averaging positive, sonnant comme un inédit du mini-LP You're going to love our defeatist attitude.
D'ailleurs, si les Remote Viewer se laissaient aller à davantage d'abstraction, floutaient et dissolvaient leurs bribes mélodiques dans un bain ambiant multicouches, on ne serait pas loin du compte, ni des terrains fragiles de Con_cetta.
(8.0)
Sébastien Radiguet


Moteer / import

Tracklist

01. Ker
02. Inattention opiate
03. Enonenia
04. Shown anatomicophysiologic
05. Capripede satyr
06. Connected forming averaging positive
07. Kent
08. Vermigila
09. XX
10. Mentis

Durée : 49'31

Sortie : 27 juin 2008

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 14:33
Longtemps affilié à la scène netaudio, auteur de divers eps disséminés sur de nombreux netlabels (Mandorla, Archipel…) Alexandre Navarro poursuit son aventure musicale en produisant cette fois un album destiné à être distribué en CD sur son label SEM. Si ce passage à la musique “en dur” ne change en rien sa conception de la musique, en revanche au niveau de la composition il se re-centre sur la guitare, instrument duquel il va tirer toute la substance pour donner vie aux dix compositions de l’album” Arcane”.
Délaissant pour un temps, on l’imagine, les compostions entièrement électroniques, Alexandre Navarro guitariste depuis toujours, a construit ce nouvel album autour de motifs de guitares passés au delay, retravaillés ensuite au laptop et auxquels il a ajouté des fields recordings (bruits de l’eau, des oiseaux…), des sonorités et parasites divers, ainsi que quelques sons d’instruments épars (flute, orgue…) que l’on pourra reconnaître ici ou là.
Il ne faudra donc pas plus deux ou trois écoutes pour constater tout le mystère et la beauté d’un album qui révèle une grande pureté et évoque, à la manière des musiques Labradford ou One Mile North, les grands espaces vierges naturels.
Album de guitare ambient par excellence, “Arcane” joue sur les effets de répétition, sur la progression, sur l’aspect enivrant produit par les harmonies claires et lumineuses qui se développent et qui nous enveloppent, tout entier, comme dans un cocon sonore des plus agréables qui soient.
“Arcane”, un album fait pour rêver.
(8.5)
Benoît Richard

Tracklist :
01. Time
02. Primal
03. Karma Debut
04. Eolite
05. Mystical Lane
06. Awaken
07. Flying in a Dream
08. The Dawn
09. Arcane
10. Bulles

label : SEM label
Sortie : mars 2008

http://semlabel.com
http://alexandrenavarro.com
Interview d’Alexande Navarro sur Netlabels Revue

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 16:08
Nouveau projet de Cyril Guillory, ancien membre du collectif monogram (Auteur d’un superbe album éponyme sur feu le label Peter i’m flying en 2002) aquilone propose sur le netlabel italien muertepop un premier album "aeleria" sur lequel ce rennais distile une poptronica éthérée et harmonieuse qui nous ramène du côté des productions morr music du début 2000 et notamment celles des allemands de Lali puna. Avec ses neuf titres contrastés, faits d’accidents, de sonorités glitch, de nappes, de beats tantôt mid-tempo tantôt dance-floor, aquilone dévoile une palette sonore des plus variée et montre un savoir-faire et une habileté remarquable dans la manière d’arranger les sons et de créer des ambiances. Pas étonnant alors d'apprendre qu’aquilone réalise également des ciné-concerts.
L'abum est en téléchargement libre depuis le site du netlabel muertepop.
(8.0)
Benoît Richard


muertepop  - mai 2008
www.myspace.com/aquilone

(chronique parue initiallement sur Netlabels Revue)
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 15:57
Un peu à l’image d’un Amon Tobin, Gong Gong joue des samples comme de véritables instruments pour mettre au monde une musique électronique aussi bizarre qu’inventive, ne se cantonnant jamais à un style, à un rythme précis. Utilisant, les voix, les fieds recordings et les sons instruments de musique comme matière première, le groupe réinjecter tout ça dans son laptop pour en ressortir un album énergisant qui s’adresse autant aux jambes qu’à la tête. Et si parfois certains titres sont plus nutritifs plus que d ‘autres, on ressort de ces 60 minutes repus, mais pas ballonné, prêt à remettre une tournée d’un album qui n’en finit pas de dévoiler sa structure complexe.
(3.5)
Benoît Richard


Tracklist :
1. Beatle Fish
2. Pinocchio
3. to Anything Different
4. Coline
5. Witch Box
6. Caravane
7. Mary's Spring
8. Ladies & Rabbits
9. A Pas Feutré
10. June
11. Birds in Books

Fcom/Pias
avril 2008
www.myspace.com/gonggong
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