Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 20:09

L’hiver touchait à sa fin. Inlandsis, qui partageait alors l’affiche de la seconde édition de Meeting people is easy avec Epic45, July Skies et Port-Royal, nous dévoilait les prémices de ses Premiers froids dans l’espace étriqué de la galerie parisienne En Marge. Une de ces terres d’accueil devenues rares, dont le confinement se situe à l’exact opposé des vastes étendues polaires qu’évoque la musique de ce projet initié il y a maintenant 6 ans par Jean-Sébastien d’Anchald, David Chénel et Olivier d’Hooge.
Littéralement, Inlandsis signifie « glace de l’intérieur du pays » en danois. Une traduction qui plante un décor sibérien, virginal, propice à l’évasion et à la perte des sens.
Avec ses programmations nettes et précises, aux angles obtus, Inlandsis semble avoir partagé les bancs d’école des faiseurs d’électronica russes (Novel 23) ou ceux des pensionnaires de u-cover (Sense en particulier); sans pour autant renier des origines plus profondes qui transparaissent au travers de sonorités synthétiques rétrogrades. Ainsi ressuscitent-ils une ère évanouie en donnant rendez-vous aux vétérans Isan (Etoile rouge) ou Plaid (Masque de lune et Un idéal retour au froid se rapprochent des douceurs échappées de Double figure comme Sincetta). Atmosphérique et aérienne, la musique d’Inlandsis se pare d’une composante ambient récurrente : aucune piste n’échappe aux ondoiements de nappes glacées, qui pénètrent et engourdissent l’esprit comme le ferait le blizzard.
Ces climats polaires se voient systématiquement ocellés de mélodies spatiales, plongent l’auditeur dans des rêves angoissés (Funambule) ou au contraire le promènent dans des territoires « pop », toute proportion gardée (le léger et enlevé Les ours polaires sont-ils gauchers ?).
Entre ces deux latitudes, il y a une calotte polaire s’adressant à l’esprit en dépit du froid ambiant.
(8.0)               
Sébastien Radiguet
 
Arbouse recordings / Anticraft
 
Tracklist
01. Le théorème du pingouin
02. Etoile rouge
03. Funambule
04. Interstices
05. Fréquentations
06. Masque de lune
07. Les ours polaires sont-ils gauchers ?
08. Un idéal retour au froid
 
Durée : 43’06
 
Date de sortie : 15 octobre 2007
 
Plus+
Partager cet article
Repost0
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 20:03
Il y a des signes qui ne trompent pas. Le fait que Robin Allender ait été récemment embauché par Nick Talbot au sein de son groupe Gravenhurst prouve que le garçon a du talent à revendre.
Pour parler modestement, Robin Allender se situe dans le prolongement direct d’un axe chronologique tracé par Nick Drake, Elliott Smith, Sun Kil Moon et Songs of Green Pheasant. Dans la pure tradition de ces grands artisans folk, le bristolien dévoile une facette plus lumineuse que ses compères de Gravenhurst, nous enchante de sa voix céleste légèrement voilée et de ses guitares qui, quelque soient leurs caractéristiques (acoustiques ou électriques), mêlent arpèges cristallins et jeu de fingerpicking d’une virginité à peine contrariée.
Pas d’effet de manche, simplement des chansons pour âme rêveuse, s’autorisant sporadiquement un balancement pop (The school field), entrecoupées d’instrumentaux gracieux d’une précision quasiment dénuée de failles (Black wave part 1, Cheater at patience ou We, Emmanuel light, love ocean).
Un singer-songwriter en passe de rejoindre les grands de son temps et du temps passé.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
Dreamboat records / COD&S
 
Tracklist
01. The bower
02. The school field (mp3)
03. Winter
04. Black wave part 1 (mp3)
05. The memory trap
06. Cheater at patience
07. Black wave part 2
08. Stag and hounds
09. Leaves
10. Green wound
11. We, Emmanuel light, love ocean
 
Durée : 37’41
 
Date de sortie : 9 juillet 2007
 
Plus+
Le site officiel du distributeur
Partager cet article
Repost0
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 19:58
Un simple coup d’oeil sur les visages violentés qui ornent la pochette de Lag suffit à jauger le niveau d’amochage affectif qui touche Assaf Tager, tête pensante et névrosée du trio israëlien Katamine, qu’il forme avec Zoe Polanski et Haggai Fershtman.
Comme beaucoup d’âmes en peine, Assaf Tager utilise la musique comme exutoire, étale ses peines au grand jour pour les rendre plus supportables, pour en panser les plaies. Les textes sont évidemment noirs, chantés d’une voix grave, lasse et désabusée, se posent sur des guitares légèrement crades, aux accents folk blues, dans un esprit lo-fi régulièrement renforcé par un arrière-plan fréquenté par des fields recordings un peu souillons, de légers souffles d’amplis (à moins que ces souffles ne soient d’origine ferroviaire).
Une musique qui transpire de sincérité et n’est pas sans rappeler un certain David Pajo, notamment lorsqu’il officiait sous l’avatar Papa M, ou encore les moments apaisés et désespérés de Nirvana (à noter que ces derniers, tout comme Katamine ont croisé le chemin du producteur Bob Weston). A croire que celui-ci n’attire à lui que les âmes ravagées.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Tinstar creative pool / import
 
Tracklist
01. Kick the kill higher
02. Junior Buddha
03. Old Catherine’s box
04. Winchester gun
05. How quiet should I be
06. Pulse song
07. Creep in the cellar
08. Where the ambulance rolls
09. No wonder we damaged
10. Someone came around
 
Durée : 37’41
 
Date de sortie : 2006
 
Plus+
Le site officiel du label
Partager cet article
Repost0
7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 20:54
Semblant venir d'un monde à part, d'une autre époque, la musique de Poostosh n'en est pas à ses balbutiements. Datant de 2005, Untime est le troisième album de ce projet russe initié en 2002 et mené par Mikhail Salnikov (officiant également au sein de Mox et Quth) en compagnie d’Andrey Gavrilov, Andrey Kovalenko et quelques autres trublions.
Dans sa manière de concevoir et construire sa musique, Poostosh privilégie l'improvisation, la spontanéité, et enregistre ses morceaux en une seule prise de son. Ce qui ne l'empêche aucunement d'accorder importance et maniaquerie à la post-production, à l'ajout d'effets et aux traitements des sons en amont.
Bien que de nature différente, la musique de Poostosh, dans ce qu'elle offre de dépaysant et d'évocateur, se rapproche de celle des Gentleman losers, Es ou Paavoharju (les instruments et textures désagrégées, les voix lointaines de Dreaming ou Detstvo). Bien que largement improvisée (donc éprise de liberté), jamais elle ne heurte l'oreille, toujours elle s'avère mélodieuse (exception faite des élucubrations sonores de Man and sky wanderer).
Pour le reste, beaucoup de guitares et de vieux claviers sous effets qui dialoguent pour servir de BO à des documentaires télé rétrogrades (Swallowed by untime), ou qui oeuvrent dans un registre très Pastorale (tel un State River Widening baignant dans un univers aquatique).
Par ailleurs, voix, guitare et basse sont passées au filtre sous-marin, dilués dans un écho distant (Soundtrack from tristesse), semblent émerger du fin fond de la Toundra (les relents ethniques des flûtes et cordes pincées de Tell me about Peyote).
A mesure que l'on traverse ces paysages étranges, on comprend aisément que Poostosh avoue des influences aussi variées qu'Harold Budd, le Penguin Cafe Orchestra, This Mortail Coil ou Alexy Rybnikov (compositeur de musiques de film russe).
A coup sûr, si des labels tels que Type, Büro ou Fonal s'étaient penchés sur le cas de Poostosh, ils ne l'auraient sans doute pas laissé filer.
(8.5)                       
Sébastien Radiguet
 
Untime records / import
 
Tracklist
01. Nachalo
02. Swallowed by untime
03. Pastoarle
04. Soundtrack from Tristesse
05. Tell me about Peyote
06. Man and sky wanderer
07. Before
08. Then
09. Dreaming
10. Untime
11. Detstvo
 
Durée : 35'03
 
Date de sortie : 2005
 
Plus+
Partager cet article
Repost0
26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 00:28
Oui, Echod a bientôt un an et ses 100 exemplaires ont disparu de la circulation depuis belle lurette. Mais est-ce une raison suffisante pour passer sous silence un si bel acte de naissance ? Non, pas vraiment. Car ce que Echod nous donne à entendre laisse présager un bel avenir pour le jeune label nippon Flau, récent pourvoyeur des albums de Cokiyu et Part timer (tous deux ici présents).
Géré par Yasuhiko Fukozono (Aus), ce label possède des accointances évidentes avec Moteer, ne serait-ce que de part la présence d'artistes sur les deux catalogues (Aus et Part timer). C'est en toute logique que l'on retrouve sur cette roborative compil des musiciens issus de l'école The Remote Viewer, comme Chipoe, The boats ou Part timer qui excellent dans l'art d'élaborer des vignettes électro-acoustiques aux tons sépia et aux vertus contemplatives. Disséminés ailleurs, on croise des gens qui, sans pour autant mettre la mélodie en berne, retravaillent la matière jusqu'à la liquéfier en des drones vaporeux (Glim, Bexar bexar), ou la maltraitent au point de lui donner un aspect décousu (Offthesky, Tsukimono, Loup, Semuin). A l'inverse, par des voies plus naturelles, d'autres s'expriment presque exclusivement à travers leur cordes de guitare et vocales, nous donnant ainsi à entendre des chansons intimistes qui vont droit au cœur (Hood, Squares on both sides) ou au contraire frôlent la mièvrerie (Florencia Ruiz ou plus encore le timbre sucré de Britta Persson). Toujours dans des registres très acoustiques, certains livrent des épisodes de réflexion façon Mountains (les traitements digitaux et fields recordings en moins - Lori Scacco), ou des petites plages ludico-pastorales (Miyauchi Yûri, Montag, Ljudbilden & Piloten). On croise sur notre chemin des cas plus isolés, mais à ne pas négliger, comme Ametsub explorant les ambiances obscures de Murcof ; Fedaden et Liz s'éprenant de cordes amples et cinématographiques ; ou encore Motora Faam, à rapprocher du génial Kazumasa Hashimoto, dans sa manière de catapulter le piano classique dans un monde digital.
Une vaste palette de couleurs à même de dresser un joli tableau, et décidément un bel acte de naissance pour la famille Flaü.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
 
CD1 (durée : 50'40)
01. Chipoe - poplamo02
02. The boats - Through the leaf filtered light
03. Cokiyu - In the air
04. Part timer - Cano
05. Glim - Mole
06. Ametsub - Faint dazzlings
07. Squares on both sides - Pripyat
08. Fedaden - Grandiose et triste
09. Offthesky - Happy song for a sad bastard bird
10. Tsukimono - Last years ghosts
11. Lori scacco - The poles
12. Miyauchi Yûri - Dece_
13. Liz - Adieu l'amour
 
CD2 (durée : 53'52)
01. Shuta Hasunuma - Eurikago evening
02. Britta Persson - Train song
03. Hood - This year's first storm
04. Montag - Alice (instrumental demo)
05. Aerosol - A slow beginning
06. Loup - Après la pluie
07. Semuin - Weiter
08. Motoro Faam - Circle shift
09. Bexar bexar - Thumbprints sans guit
10. Ljudbilden & Piloten - Pen on paper
11. Hulk - The sunshine hex
12. Aus - Insight
13. Florencia Ruiz - Viviré

Sortie : décembre 2006
 
Flau / import
 
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 15:30
When eye meets eye. Ce que nous rencontrons ici pour la première fois, c’est la musique de Sans Arc, et par la même occasion le label The Gaia Project hébergeant par ailleurs des formations telles que Glider, Ether Aura ou Odelia. De quoi se laisser gagner par quelques remords, tant la musique de Craig Christo, originaire du New Jersey, nous renvoie à celles d’artistes que nous affectionnons : Khonnor, Benoît Pioulard, ou même Songs of Green Pheasant, pour ne citer que les plus récents (parmi les traces anciennes, on retrouve Slowdive).
Comprenez donc qu’il s’agit là d’une musique puisant tout autant dans le post-rock planant et mélodique, que dans le folk ou le shoegazing.
Avec ses 14 morceaux s’étirant sur pas moins de 73 minutes, le seul reproche que l’on pourrait formuler à l’égard de ce disque est le recours à une construction variant peu d’un titre à l’autre. Le plus souvent, Craig Christo tisse une boucle mélodique accrocheuse à la guitare acoustique, étoffe et enjolive la matière avec des nappes, de légères saturations et des guitares manipulées, apporte une armature rythmique à l’aide de beats programmés légèrement craquelés (souvent rejoints à mi-parcours par une batterie réelle), et chante indistinctement de sa voix réverbérée en provenance directe des nuages.
Mais cette légère impression de répétition ne constitue finalement qu’une ombre tenue à ce tableau transpirant de sincérité.
(8.5)
Sébastien Radiguet
 
The Gaia project / import
 
Tracklist
01. Medecine Gun
02. Captain, You Will Be The End Of Us All
03. There Is No Way For Us To Win This Time
04. Blue Panic
05. Run With Me Into The Fire
06. The Grey Morning
07. Moutaintops
08. Oh Juliette! Tonight Your Name Is Poison
09. The Falling Sky
10. You Had Your Chance
11. I Gave You All That You Have
12. The Half That Ends Here
13. This Is For The Days That I Fear
14. This Is My Last Breath

Durée : 73'00
 
Sortie : mars 2007
 
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 23:45
En marge de leurs excellents projets solo respectifs My autumn empire et The toy library, Ben Holton et Rob Glover continuent de donner vie, forme et émotion à Epic45, un groupe qui n'a eu de cesse de nous charmer depuis son album inaugural Reckless engineers, lui-même précédé de quelques singles annonciateurs. Depuis ce temps, Epic45 a vu quelques membres se détacher pour ne plus être composé que par ce noyau dur bicéphale, autour duquel gravitent occasionnellement une poignée d'amis tels que Antony Harding de July Skies (qui vient, de sa voix, apporter une couche de vapeur supplémentaire à We left our homes for winter).
Cette reconfiguration entraîne une reformulation de la musique, qui sans rien perdre de son essence, se recentre un peu plus sur sa composante ambient (inhérente au projet The toy library justement), laissant transparaître par l'intermédiaire de nappes synthétiques troubles, des influences telles que Bibio ou Boards of Canada.
Mais le groupe n'en oublie pas de rythmer ses compositions, d'apposer son chant vaporeux (goûtez donc à ce Summers first breath et son empilement progressif de couches, vous vous y perdrez), de tricoter de jolis entrelacs de guitares pastorales et nostalgiques, de les délayer ou les manipuler le cas échéant, et d'y mêler des fields recordings glanés dans leur campagne du Yorkshire. Le tout avec le talent qu'on leur connaît, dotée d'une production particulièrement soignée, pour un résultat tout bonnement magnifique.
(9.0)
Sébastien Radiguet
 
Tracklist
01. May your heart be the map
02. The stars in spring
03. Summers first breath
04. Forgotten mornings
05. The stars in autumn
06. We left our homes for winter
07. Lost in failing light
08. You are an annual
09. The balloonist
10. Winterbirds
11. The trees and lanes
12. We grew up playing in the fields of England
 
Durée : 46'20
 
Sortie : 17 août 2007
 
Make mine music / import
 
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 14:56
Un peu comme Swayzak (groupe avec lequel Vector Lovers partage quelques similitudes dans la façon d’envisager la musique électronique), l’anglais Martrin Wheeler à la tête du projet, n’a sans doute jamais eu droit au succès qu’il méritait.
Réguliers dans la qualité de ses productions, (on note deux albums au compteur avant ce dernier "Afterglow") il a toujours montré dans ses différents albums et eps une capacité exemplaire à produire une musique électronique sensuelle, pop, à cheval sur plusieurs genres et qui n’est pas sans rappeler, par moment, les derniers albums de Depeche Mode.
La preuve en est, une fois encore, avec ce magnifique "Afterglow," lumineux, cristallin et charnel, taillé pour les dance-floor "deluxe" comme pour le canapé. L’album, qui mélange dub, ambient electro, techno, house sur treize titres superbes s’avère sans conteste un des tous meilleurs disques de musique électronique réalisé en cette année 2007.

(9.0)
Benoît Richard

Soma/Pias - 2007

Tracklist
01. Half-Life
02. Far Side Of The Tracks
03. Last Day Of Winter
04. Hush Now
05. Rusting Cars & Wildflowers
06. A Field
07. Piano Dust
08. Endless Summer
09. Lost The High
10. Crash Premonition
11. Dusk Panorama
12. Long Wave
13. Afterglow

durée : 58'
sortie : août 2007

www.myspace.com/vectorlovers

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 14:31
Voilà typiquement le genre d’album que l’on aurait voulu chérir, encenser, dire tout le bien que l’on en pense, parce que paraissant renfermer en lui tout ce qui fait le sel d’un genre musical que l’on apprécie tout particulièrement ici… mais voilà on ne le fera pas. Car malgré l’apparente beauté et la musicalité indéniable qui ressort de ce disque, on s’ennuie ferme à l’écoute des dix morceaux issus de ce premier album de Carta.
Carta
, formation de San Francisco, à géométrie variable depuis 2002, emmenée par Kyle Monday, dévoile au premier abord une musique profonde, lente, richement arrangée (piano, trompettes, cordes…) qui nous fait associer très vite ce groupe à Bark Psychosis, Lanterna ou encore Piano magic… voire Hood. Bref, un post-rock/pop lent, minéral, qui prend son temps, qui met en place de belles harmonies, de douces mélodies pour emmener l’auditeur vers des terres lointaines, comme la pochette aux teintes bleutées de l’album le laisse entrevoir.

Pour ce qui est du voyage, rien à dire, c’est confortable et Carta nous emmène là ou il veut. Mais le problème c’est que ce voyage parait long, interminable, que les paysages ont tout tendance à se ressembler et qu’on enfin de compte on ne ressent pas grand chose. Et c’est bien là que le bas blesse. Là où on était en droit d’attendre autre chose qu’une éternelle déclinaison des plans déjà proposés par les groupes cités ci-dessus, Carta ne nous offre rien d’autre que de la redite et surtout Carta a oublié de mettre de l’émotion dans sa musique. Dommage, cent fois dommage, surtout quand on sent le potentiel et les idées qui semblent fourmiller au sein de ce combo.
(6.5)

Benoît Richard

resonant/la baleine

Tracklist :
1. Kavan
2. South Circular
3. Larva
4. Burning Bridges
5. Simultane
6. If Not For You Then Not For Me
7. Oliva
8. The Glass Bottom Boat
9. Legomenon
10. Perdido

durée : 46'
date de sortie : 20 août 2007

www.resonantlabel.com
www.theglassbottomboat.com

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 13:58
Depuis "...skvettir edik á ref", premier album de Stafrænn Hákon à être arrivé jusqu’à nos oreilles, grâce à la perspicacité du label Resonant, on a vu, au fil du temps, évoluer le style du garçon, proposant d’année en année des disques de mieux en mieux produits et toujours plus intéressants... mais malheureusement toujours confinés à une partielle confidentialité.
Bien décidé à sortir enfin de l’ombre avec ce quatrième album, Stafrænn Hakon (de son vrai nom Olafur Josephsson), met un peu de pop dans ses compos, pousse la chansonnette et fait appel à Birgir Hilmarsson de Blindfold et Casper Clausen de Efterklang. Résultat la musique de Stafrænn Hákon gagne en largeur sans rien perdre en profondeur. Et pour cause puisqu'on remarque une instrumentation toujours plus élargie, (cordes, mélodica, harpe, mandoline, accordéon…) dans un ensemble plus aérien que jamais, follement lyrique, souvent à limite de la démesure, mais qui retombe toujours sur ses pattes.
Et si l’ombre de Mogwai et Sigur ros planent toujours un peu au dessus de tout ça, on a envie de dire que la musique du garçon n'a jamais eu autant de personnalité que sur ce "Gummi"... d’ailleurs beaucoup intéressant que son prédécesseur "Ventill/poki", car plus ouvert, et plus varié.
Bref, une progression que l’on apprécie tout particuliérement et qui pourra, souhaitons-le, faire connaître au plus grand nombres la musique mélancolique de Stafrænn Hákon.
(8.0)
Benoit Richard

Tracklist :
1 Jarn
2 Svefn
3 P-rofi
4 Rjupa
5 Hausi
6 Kvef
7 Purr Purr
8 Glussi
9 Veggur

sortie
: 25 juin 2007
durée : 62’56

www.resonantlabel.com
www.shakon.com


Partager cet article
Repost0