13 août 2007
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Fraîchement exilé à Malmö en Suède, James Brewster continue avec l’aide précieuse de son frère Jonathan (alias Jasper Leyland), de gérer le label Stray dog army de manière très artisanale, depuis la conception des pochettes jusqu’à la promotion et la distribution des objets. Un art et une manière de procéder à encourager et à ne surtout pas snober, car là encore, ce nouvel Ep, bien qu’à même de frustrer par sa brièveté (3 titres inégalement répartis en 20 minutes), s’avère d’excellente facture.Un sample naturaliste qui s’étire, un piano élégiaque, une guitare détendue qui vient discrètement se joindre à la réflexion entamée par ce dernier, puis une douce basse fondue : rien de plus pour cette intro, belle et en l’état, qui amène sobrement sur une longue pièce centrale et maîtresse, aux remaniements numériques et aux orientations multiples. 15 minutes durant, des boucles de guitare à répétition s’empilent en strates texturées puis se déforment pour finir en vestiges, laissant alors place à une brume comateuse venant sur le tard s’enrichir de programmations rythmiques qui nous renvoient aux travaux de l’inaugural All your memories return at once.
Retour à la sobriété et à l’épure sur un dénouement tout de guitare acoustique, magnifique mais trop court, qui prépare le terrain d’un album à paraître en fin d’année chez les fort fréquentable Apestaartje ; label que James Brewster doit se délecter de rejoindre eu égard à l’admiration qu’il lui porte. Mais en toute objectivité et artistiquement parlant, cette migration auprès des géniaux Mountains est légitime et méritée.
(8.5)
Sébastien Radiguet
Tracklist
01. As language carves the world
02. As I walk through walls but not windows
03. Hunt for the counterweight
Durée : 20’06
Stray dog army / import
Sortie : juillet 2007
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