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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 13:55
Taxi Taxi ! c’est Miriam et Johanna Eriksson Berhan, deux sœurs jumelles suédoises âgées à peine 17 ans qui proposent un premier six titres éponyme (produit début 2007 par Björn Yttling de Peter, Björn and John. On découvre dans ce court album, d’à peine 19 minutes, un folk dépouillé qui fait la part belle aux voix des deux sœurettes et sur lequel veinent se poser des sonorités discrètes de piano, de guitares et autres ukulélé.
Au total 6 titres pas totalement convaincants mais qui laissent augurer de belles choses si les deux gamines arrivent à maîtriser un peu leur organe et laisser passer un peu plus les émotions.

(7.0)
Benoît Richard


Talitres/Differ-Ant – juin 2007 
www.myspace.com/taxitaximusic
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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 13:50
Orouni est jeune parisien d’à peine 25 ans qui compose avec sa guitare acoustique de jolies et fragiles ballades plutôt dépouillées avec un piano et quelques sonorités éparses en guise d’arrangements.
Bref tout ça est plutôt sympathique, bien printanier et on se dit que ce garçon (dont le nom de scène est emprunté à Jack Kerouac "sur la route") a bien du talent à composer ses petites chansonnettes folk. Bref, un disque sorti de nulle part qui en plus de nous offrir une chouette musique nous propose un très joli cd dans lequel on découvrira une mystérieuse carte.. au trésor ?
(8.0)

Benoît Richard

http://orouni.net - 2006

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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 19:58
Amateur des formats longue durée, le quatuor italien Port Royal continue d’imprimer un joli point de convergence et d’équilibre entre les courants mitoyens que sont le post-rock, l’électronica, l’ambient et le shoegaze. Aux constructions étirées et évolutives du premier (avec son lot de guitares sous haute résonance), il adjoint les rythmiques parsemées de glitchs, les mélodies oniriques et miroitantes du second, les nappes veloutées, profondes et parfois grésillantes du troisième, et parfait le tout en y injectant les vapeurs électrisées du dernier. Et puis parfois, on entend au loin un piano maladif, des voix discourant, forcément au profit de cette bonne vielle nostalgie. Dit comme ça, l’exercice pourrait sentir le rabâché, à ceci près qu’en la matière, Port Royal tient plutôt le haut du panier.
Depuis l’époque Flares, le quatuor a pris un surcroît d’assurance et de dynamisme, se focalisant davantage sur les rythmiques, lesquelles se font parfois appuyées et soutenues (Deca-dance, Internet love, Leitmotiv/Glasnost) au point d’inviter à d’hypothétiques pas de danse, ralentis et rêveurs, cela va sans dire.
De ce constat découle la question : pourquoi faudrait-il avoir peur de danser ?
(8.5)                       
Sébastien Radiguet 
 
Resonant / La baleine
Date de sortie : juillet 2007
 
 
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 21:21
En marge de sa formation A weather, Aaron Gerber s’est consacré à Six twilights, projet à la fois personnel, minutieux et ambitieux (en témoigne l’aspect visuel adjoint à la musique) conviant indubitablement à la dérive des sens.
Sur la plupart des titres, la composante ambient est prépondérante : sources acoustiques (guitare, piano et accordéon pour l’essentiel), digitales et vocales ont été segmentées, altérées puis profondément remaniées pour figurer un voile brumeux aux textures mouvantes, dans lequel l’abandon est inéluctable. Seules des voix mixtes, parfois restées intactes, susurrant et se confiant, nous donnent l’illusion de tenir là un fil conducteur. Mais un fil si ténu que toute tentative consistant à vouloir s’y agripper semble définitivement vaine. A de rares et courtes occasions, Aaron se défait de ce voile pour se mettre à nu, et livrer des chansons de facture plus traditionnelle et touchantes, comme sur Tonight i’m leeting you drive, ou plus encore sur I can’t even begin to tell you et la version acoustique de Still talk, où seul flanqué de sa guitare, Aaron évoque les moments les plus intimes de Loyola ou Connor Oberst.
Accompagnées d’images, les divagations ne font que s’amplifier : le DVD, dont une bonne partie des titres ne figure pas sur la version CD, nous plonge 70 minutes durant dans un univers aux visions floutées, aux espaces temps dilatés au point d’en devenir presque figés. Une expérience audio-visuelle vaporeuse et noyée de nostalgie, qui vient nous conforter dans l’idée qu’Aaron Gerber est assurément un individu réfutant l’urgence comme mode de vie.
(8.0)
Sébastien Radiguet
 
Own records / Differ-ant
CD+DVD - Sortie : 29 juin 2007
 
 
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 21:19
Faisant suite à une grosse poignée de sorties confidentielles sur des structures qui le sont tout autant (Loose thread, Roots strata, Time lag), c’est sur le très prisé label Type que sort le Zelienople nouvelle mouture, His/hers.
Sur cet album qui n’offre que peu de similitudes avec celui des célèbres Pulp, les guitares s’expriment dans un léger état d’ébriété, avec lenteur et réflexion, sur un ton résonnant et légèrement crasseux, évoquant ainsi le folk hanté et psyché, spacieux et enveloppant des Charalambides.
Prenant leur temps, les cordes se désintègrent, se délayent dans des volutes gazeuses, derrière lesquelles défilent quelques ombres fantomatiques et débris poussiéreux, et éclatent des fragments de percussions.
Ces moments de calme monacal ne s’éternisent jamais, laissant place à des cris de rage destructrice, comme sur Moss man, perturbé par une improvisation débridée où les guitares crissent et la batterie galope ; ou sur La marche forcée, qui débute sur un déluge bruitiste oppressant pour débouler au milieu de nulle part, sur un terrain vierge, éclairé d’une lumière douce.
Un disque à la fois âpre et euphorisant, doucement « vrille-cerveau » aussi.
(7.5) 
Sébastien Radiguet
 
Type records - 22 juin 2007
 
 
 
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 21:15
Si l’origine exacte de ce disque reste, un peu à l’instar de son contenu, plutôt floue, il semblerait qu’il s’agisse d’une simili-résurrection de chutes issues de l’enregistrement du Songs by the sea de The boats. Des termes communs comme autant de similitudes sonores qui ne font que brouiller les pistes (la bio ne fait qu’enfoncer le clou en se réduisant au slogan « The sea are the boats, the boats are the sea » : nous voilà avancés !).
Qu’importe, qu’il s’agisse de bateau ou de mer, et bien que l’on soit ici chez Music Related (petit label new-yorkais géré par Pandatone), on retrouve comme chez les abonnés à Moteer, cette approche musicale fragile et craquelée, faisant appel à une instrumentation discrète et ébréchée  (guitare, banjo, mélodica, glockenspiel), et surtout à un piano aux résonnances tout aussi subaquatiques que celles des ornements électroniques qui les enrobent. A la différence du premier album de The boats, The sea opte pour un mode d’expression moins cadré (beaucoup moins d’attaches potentielles ici), et offre un vaste champ d’expression au violon et à la voix murmurante et caressante d’Esker.
En fin de parcours (Inko), les voiles sont gonflées, le soufflet d’accordéon respire un grand coup, et nos marins s’en vont gagner les terres islandaises de Sigur ros et Mùm.
On aurait aimé ce voyage ressuscité surprenant. On se contentera de son charme discret.
(7.5)
Sébastien Radiguet
  
Music related 27 mars 2007
 
 
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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 23:15
Obrigado saudade et Bem-vinda vontade avaient dévoilé un Adam Pierce affirmant son chant et un amour pour les musiques latines qui perdurent sur ce nouvel album, toujours en pèlerinage sur les terres sud-américaines et ibériques.
Poursuivant les chemins empruntés par ses prédécesseurs, tout en atteignant des altitudes équivalentes voire supérieures, Mice parade étonne de maîtrise dans l’exercice périlleux visant à réunir et transcender des influences venues des musiques latines, du jazz, de l’électronique, de la pop et du post-rock. Le tout étant doté de fortes couleurs organiques et d’une belle énergie « live ». Le culte voué par Adam Pierce à Kevin Shields et au célèbre Loveless n’est plus à démontrer, et transparaît sous forme de résurgences électrisées, comme celles enveloppant les épais flocons de Snow. En seulement 35 minutes, la parade ayant à son bord pléthore de musiciens confirmés émerveille : guitares chatoyantes, piano électrique, vibraphone et quelques lignes synthétiques bénéficient d’une section rythmique de haute voltige au délié exquis, toujours aussi chaloupée et syncopée. Tout ce beau monde nous offre des instants de lévitation (Tales of Las Negras, sublimé par la présence au chant de la stéréolaborantine Laetitia Sadier), de joie insulaire partagée (The last ten homes, ses choeurs et claquements de main guillerets), de jeux de contraste (Double dolphin on the nickel, où quand le spleen ibérique d’un flamenco alangui rencontre la voix givrée de l’ex-Mùm Kristin Anna Valtysdottir).
Et si Adam Pierce avait choisi de rendre cet album éponyme simplement parce qu’il le jugeait comme étant son meilleur ? C’est fort probable.
(9.0)
Sébastien Radiguet
  
Fat cat / Pias
Date de sortie : 22 juin 2007
            
 
 
 
 
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 15:24
On ne compte plus les album de Rothko, formation centrée autour de l’anglais Mark Beazley qui, depuis 10 ans, nous revient de manière régulière pour nous donner des nouvelles du pays, en l’occurrence un pays où la musique et le silence se partagent l’espace sonore, pour déboucher bien souvent sur des albums superbes et dépouillés à la fois. Et ce "eleven stages of intervention", onzième du nom, ne fait pas exception à la règle : arpèges de guitares étirées, percussions éparses, field recordings, pianos lointains, basses sourdes... donnent à l’ensemble un côté abstrait et méditatif qui évoque les grandes étendues désertiques. Au final, un album instrumental et céleste, aux contours incertains, parfois obscur, parfois lumineux, qui appelle autant les amateurs de post-rock que d’ambient à une méditation profonde et à une recouverte de l’univers toujours aussi passionnant de Rothko.
(8.0)
Benoît Richard

bip_hop/la baleine - juin 2007
www.rothkomusic.co.uk
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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:41

On attendait pas forcément si vite le retour de Nina Nastasia sur nos platines. Du coup ce projet conjoint avec le respectable Jim White nous ravit au plus haut point et nous permet de retrouver une fois encore cette petite bonne femme qui chante l’Amérique profonde comme personne. Avec à la baguette, le fidèle Steve Albini, "You Follow me" nous propose un folk habité, une rencontre entre la voix douce de Nina et la batterie épaisse et ominiprésente de Jim White. Plutôt dépouillé, l’album que l’on imagine vite écrit, vite enregistré, a l’authenticité de ces disques faits maison qui nous disent que la qualité de la musique ne se compte pas forcément en prix de journée d’un studio d’enregistrement. Cousine de Chan Marshall, Lisa Germano ou de Shannon Wright, Nina Nastasia et son compère nous offrent ici dix jolis titres, assez secs mais très beaux qui, s’ils n’ajoutent rien de plus dans l’univers déjà passionnant de cette fille, ont le mérite de proposer une variation intéressante de son répertoire déjà conséquent.
(8.0)
Benoît Richard

Fatcat records/Pias - 2007

www.myspace.com/ninanastasia


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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:33

Jazz ? free-jazz ? Post-rock difficile de ranger dans une case le nouvel album de Fridge tant ce dernier renvoie à différents courants musicaux sans pourtant se ranger véritablement dedans. Fridge c’est le projet parallèle de Kieran Hebden (Four tet) qui, en compagnie de quelques amis produit un post-rock remuant et sans barrière, dans la lignée de ce que pouvait faire Tortoise il y a quelques années. Sans nouvelle du groupe depuis 1999, année durant laquelle on avait alors découvert leur quatrième album "Hapiness", le trio revient aujourd’hui avec "The sun", toujours sur Temporary Residence (Grails, explosion in the sky, eluvium…) mais chez Domino pour l’Europe. Ici grande place est donnée au rythme, à la batterie, sur lesquels veinent s’appuyer, piano, guitare, percussions diverses et sonorités électroniques, pour un album chamboule-tout qui sent bon l’improvisation. Et si l’approche peut paraître un peu raide au départ, l’album gagne en rondeur et en musicalité au fil des titres et laisse à la fin une belle impression, celle en tout cas d’un disque chaleureux et sensible mais qu’il faudra savoir apprivoiser.
(8.0)
Benoît Richard

Domino records/Pias – 2007

http://www.myspace.com/fridgemusic
http://brainwashed.com/fridge

 

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